Catégorie(s) : Autographes(DUBUFFET). LIMBOUR (Georges). L'Art brut de Jean Dubuffet. Tableau bon levain A vous de cuire la pâte Paris, René Drouin, 1953, in-4, broché, sous jaquette illustrée, 103 p. Edition originale. 91 reproductions dont 8 en couleurs. Tirage limité à 1000 ex., celui-ci du service de presse. Exemplaire de Geneviève Picon comportant un envoi autographe bicolore signé de l’auteur, Georges LIMBOUR: “Pour que son nom flamboie au frontispice pur (Geneviève), Certes, le grand artiste est encore d’un autre âge, / Et le seul tout puissant à nous émerveiller / Est celui qui pourrait refaire votre image”. L’envoi est accompagné ou complété en regard sur toute la page d’un autre long poème autographe dédié “A une jeune et gracieuse dame de séculaire culture”. Le prière d’insérer qui est joint (rédigé également par Limbour) comporte aussi une longue dédicace à la même reprenant un terme de son texte et qui se prolonge à la fin du volume. Enfin une longue et très intéressante lettre autographe de Limbour toujours à Geneviève est jointe (2 pages in-8 écriture bien serrée) concernant la gestation de son texte, l’Art Brut et les travaux de Jean Dubuffet. « Je vous ajoute un petit préambule personnel à ce livre. Je n’ai guère eu l’occasion de vous dire pourquoi je l’avais écrit: d’abord parce que cela était assez difficile (de l’écrire. C’était danser sur la corde raide, avec le risque de beaucoup de faux pas et peut-être en ai-je fait plusieurs). Naturellement le tout achevé je me suis aperçu que j’aurais dû procéder autrement et marcher avec beaucoup plus d’adresse et d’assurance.S’il est difficile de marcher sur une corde raide, à plus forte raison et davantage si quelque mauvais plaisant vous la balance ou secoue les montants. Quelques malencontreuses reproductions, indécentes en elles-mêmes ou seulement par leur format pourraient vous conduire sur une fausse piste quant à mes goûts et mes intentions. Matisse (le marchand de tableaux) a exigé la reproduction de tableaux vendus à ses collectionneurs les plus importants. Comme il fallait s’y attendre, c’était ceux que je détestais. Ainsi l’on a jamais, comme vous voyez, complète liberté. Et pour les paysages hauts reliefs de la 2ème partie du livre, on a démoli la progression que j’avais établie et intercalé des temps morts.Je regrettais aussi d’avoir parlé de l’Art Brut, je n’aime guère cette expression. J’avais ainsi l’impression de m’être laissé faire pour le titre, ou sous-titre. Cependant Malraux m’a envoyé (d’Amérique) une lettre où il manie alertement cette expression comme allant très bien d’elle-même. Et peut-être ai-je bien fait de l’employer, après tout.J’ai eu aussi – et le regrette amèrement – non la paresse de revoir le texte, ce serait mal dire. Je m’en étais détaché : il arriva un moment où j’étais fatigué de… l’Art Brut. Aussi reste-t-il du bien négligé. Je me demande ce que vous penserez de ce livre ; dites-le moi tout de go, de l’ensemble, reproductions, etc. Sans faire la « mondaine ».Après ces « travaux », le peintre, comme je dis, a fait quelques mauvais tableaux, mais des lithos et dessins très grands à l’encre des Chine, des plus surprenants. Mais vous en aurez un écho. - Il était intéressant de chercher en quoi cela peut-être agissant ». 1800 € |
|||