Résultat(s) de la recherche : Autographes (215)
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MARIEN (Marcel). Buvard à fonctionnement discontinu. Objet-découpage sur papier buvard bleu avec 5 découpes, format 14,6 x 19 cm, avec une étiquette au verso, daté 6-12-77 et signé par Marcel Marien.
500 €
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MELOT DU DY. Six sonnets de Shakespeare. MANUSCRIT AUTOGRAPHE SIGNé. 6 pages in-4 à l’encre bleue. Mélot du Dy (1891-1956), pseudonyme de Robert Mélot, est un poète et prosateur belge d’expression française. Il a publié L ’Idole portative, Le Sot l’y laisse, Mythologies, Diableries, Hommeries, Amours, L ’Ami manqué, À l’amie dormante, etc. Un volume de traductions : XXV Sonnets de Shakespeare, fut publié à Bruxelles, Éditions du Cercle d’art, en 1943.
250 €
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MICHAEL (Roger). Signes. POÈME MANUSCRIT SIGNÉ. 3 pages in-4 à l'encre bleue. Janvier 1957. Long et beau poème, à la gloire des lignes haute-tension, extrait de Télécommunications, recopié pour l'ami Philippe Chabaneix. Géants debout dominant la matière Je vous salue pylônes orgueilleux…
100 €
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MICHELENA (Jean-Michel). C’est une grave erreur que d’avoir des ancêtres forbans. Bordeaux, Architypographies, 1975, in-4, br., couv. ill. rempl., 38 p. Edition originale. 1/500 ex. sur Dauphine beige. Bel envoi a.s. à Hubert Juin. Prospectus (en manière de prière d’insérer) de 4 pages joint enrichi d’un autre envoi a.s. de l’auteur à Hubert Juin dont l’amitié autoriserait une critique. Et une belle lettre autographe signée à Jean-Jacques Brochier, rédacteur au Magazine Littéraire, datée 9 fév. 1976, 1 page format 27 x 21. Il lui adresse son livre “Alors, seulement, ce texte - premier coup de pioche public à ma coquille, et autrement violent de ce que trois écritures n’y dénoncent que des saillies explicites du discours”. Il lui demande une réponse ou une critique et de bien vouloir aider son éditeur... Jean-Paul Michel (“jeune homme aventureux qui, dès ce 1er volume, risque la ruine”!).
150 €
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MIOMANDRE (Francis de). Préface à Le Livre de San Michele d’ Axel MUNTHE. MANUSCRIT AUTOGRAPHE SIGNé 10 pages in-4. Belle préface publiée pour l’édition du Livre de San Michele d’Axel Munthe au Club Français du Livre en 1949.
300 €
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MOLINIER (Pierre). Lettre autographe signée à Jean Schuster. Bordeaux, 30 janvier 1959, 1 page in-4, à en-tête de l'Atelier du Grenier Saint-Pierre. Enveloppe conservée.J'avais confié à André Breton deux négatifs, l'un de ceux-ci était la photographie d'une tombe, l'autre vous a servi pour réaliser la couverture du n°2 du «Surréalisme même» si ce dernier ne vous est plus utile voulez-vous être assez aimable de me le renvoyer (la photo était réussie et j'y tiens). (...) J'avais répondu à une enquête sur le strip-tease, je crois même que je vous avais envoyé quelques photos... Avez-vous fait paraître le n° où les réponses de cette enquête devai(en)t être mentionnées...
500 €
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MONTHERLANT (Henri de). L.A.S. à Robert Carlier. 1 p. in-8, 19 mai 1969 (pour 1959). Concerne le volume Montherlant publié dans la collection La Bibliothèque Idéale en 1959. J'ai jeté un coup d'œil sur le Perruchot. Je n'ai trouvé aucune coquille - sauf celle, regrettable, de la p. 241, où mon nom remplace le mot " filmographie ". Pour un volume nécessitant beaucoup de minutie (…) j'en suis gré (sic !) à tous ceux qui ont collaboré à sa fabrication…
100 €
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MUSELLI (Vincent). Lettre autographe signée à Philippe Chabanaix et QUATRAIN AUTOGRAPHE SIGNÉ au dos d'une carte postale. 1 p. in-12, recto. Enveloppe conservée. Triste lettre, envoyée de la Sarthe, non datée, où le poète annonce la mort de son père.
50 €
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NADEAU (Maurice). 2 L.A.S. à Louis Scutenaire. 3 pages in-4. Paris, le 9 juin et 30 août 1946 à en-tête du journal “Combat” + le double d’une lettre “circulaire” de Scut.Env. cons.Intéressante correspondance. L’auteur de l’Histoire du surréalisme prépare cette fois une anthologie de la poésie surréaliste de 1924 à 1940 et voudrait aussi, “réparer à cette occasion l’injustice commise à l’égard des surréalistes belges” qui en étaient absents. “Il faudrait donc d’abord de votre part un choix de sept à huit poèmes environ (ou textes), accompagnés d’une photographie de vous, d’une notice biographique sommaire, et d’une notice bibliographique.” Scut. est aussi chargé d’en faire part à ses amis de Belgique pour leur demander la même chose...“J’ai été bien heureux de vous voir cher Scutenaire, et de vous dire combien m’avaient plus vos Inscriptions. Et il lui recopie in extenso quelques élogieuses lignes qu’il a consacré à son ouvrage (pour la Revue Internationale, janvier 1946) et qui se terminent : “Avec des hommes comme Scutenaire il est encore permis d’espérer...”
100 €
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NERVAL (Gérard de). L.A.S. à l’éditeur Buloz. 1 page in-8 (20,5 × 13,5) sur un double feuillet, s. d. [août ou septembre 1849], adresse au verso à Monsieur Buloz à la Revue des deux Mondes. À propos des Confidences de Nicolas, (qui devient Les Confessions) une importante étude sur la vie et de l’œuvre de Restif de la Bretonne qui ne paraitra qu’en août et septembre 1850 à la Revue des deux Mondes et prendra place en volume dans Les Illuminés chez Victor Lecou en 1852. “J ’ai pensé naturellement que vous ne commenceriez pas cette quinzaine les Confessions de Nicolas. La publication du Constitutionnel* m’a obligé moi-même à changer quelque chose au plan de la 2e partie qui j ’espère bien pourra compléter l’ensemble. Le besoin d’une somme assez forte pour un billet m’a forcé à consacrer huit jours à un travail relatif aux publications futures du jour de l’an. Je reviendrai vous voir avec de nouveaux éléments après votre numéro. Votre bien dévoué Gérard de Nerval”. *Dans le Constitutionnel des 16-17 et 18-19 août 1849 où paraît une étude de Charles Monselet sur Restif qui gêne Nerval. Nerval, Œuvres Complètes, Pléiade I, pp. 1436-37.
5800 €
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NIMIER (Roger). Lettre autographe signée à Jean [Le Marchand]. 1 page in-4, à en-tête de la N.R.F., Librairie Gallimard, “vendredi” s.d. “...Je vous ai envoyé le Paulhan. Le Morand pourrait paraïtre la semaine suivante. Pouvez-vous songer à ma pianiste cubaine (Parinô [pour André Parinaud] est au courant) ?”
250 €
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NIMIER (Roger). Lettre signée à Jacques Brenner. Paris, 21 janvier 1952, 1 page in-4 à en tête de Opera l’Hebdomadaire du Théâtre du Cinema des Lettres et des Arts. A la demande de Brenner de publier “Les Idées Reçues” dans la revue Opera, Nimier répond qu’il ne peut s’y engager : “...nous sommes en pourparlers avec Giono d’une part, d’autre part avec un auteur de roman policier. Vous voyez que c’est varié. Nos pourparlers n’ont pas encore abouti, dans la mesure où nous ne pouvions pas prendre d’engagements récemment encore, car nous étions un peu comme la République Française, c’est à dire en crise ministérielle.” Il a prété “Les Idées Reçues” à une amie “maintenant, votre influence a été si forte [qu’elle] s’exprime spontanément comme le Dictionnaire des Idées reçues de Flaubert. Ce qui est bien chez vous sinon chez elle, c’est que l’humour se moque du monde et de lui-même au besoin. Circonstance assez rare...”
300 €
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NIZAN (Paul). L.A.S. “à mon cher Lévy”. 1 p. in-8 à l’encre bleue sur papier vert. S.d.Témoignage d’une certaine activité enthousiaste, en relation avec la revue Commune ou un programme de conférences de l’A.E.A.R....“Je suis obligé de partir deux jours. Je vous téléphonerai vendredi. J’ai reçu la réponse de Gide : acceptation chaleureuse. Il discutera à l’automne avec Lalou et moi des détails. On peut donc marcher. Acceptation d’Aragon qui fera Diderot. Je vais envoyer des lettres aux gens qui accepteront tous. (Gide me remercie d’avoir pensé à lui).
300 €
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NOAILLES (Princesse de). L’Exposition Coloniale. Texte ronéoté daté 21 novembre 1931. 1 page recto 27 x 21. Texte de 12 lignes inédites sur l’exposition coloniale de 1931 : “Je connais des familles entières pour qui l’Exposition Coloniale représenta chaque jour la féerie comme la science. Pour ma part, elle fut un constant objet d’inspiration et sut contredire la tristesse que je ressentis toute ma vie à la pensée de ne pas connaître en leur vérité parfaite, la lointaine Asie, l’Afrique mystérieuse, ou bien cette séduisante demeure de Washington qui restera dans mon souvenir la maison calme et poétique où je souhaiterais de vivre encore un peu et de mourir”.
30 €
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NOEL (Bernard). L.A.S. à Sarane Alexandrian. 1 page, 29,7 x 21, 10 mai 2001. “Le projet de publier des inédits de Lély ne peut que m’enthousiasmer - mais dans “Rencontre” ? Au départ, je voulais (c’était chez Dumerchez) réunir un entretien et quelques images (...) A l’ Atelier des Brisants, mon désir est plutôt de réunir un essai bref et des images”. Après les 2 premiers titres parus Michaux/Jean Dominique Rey et Sima/Gilbert Lecomte, il prévoit Zao Wou Ki/B. Noël, “Mais toutes les variations sont possibles ! d’autant que je ne songe pas qu’à publier des ouvrages axés chacun sur un peintre”. Il lui demande 25 pages sur les portraits de Breton qu’il ferait suivre d’une vingtaine de portraits : photos, dessins, peintures. Il revient sur Lély et “au cas où Marie-Françoise Lély serait d’accord, envisager un volume que vous introduiriez et qui pourrait à côté des poèmes inédits, rassembler divers documents également inédits”.
100 €
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NOIRET (Joseph). C.A.S. à Louis SCUTENAIRE et Irène Hamoir. 1 p. in-12. Bruxelles, “le 8 Décervelage 80”.Texte surréaliste intitulé Art Poétique I dédié à René Magritte, Irine, Scut. et Paul Colinet. J. Noiret fut un des co-fondateurs du Mouvement Cobra.“Ce bateau hissé sur le plus haut sommet des montagnes flotterait-il ailleurs que dans le regard des hommes de la plaine?”“X. peint des toiles longues d’une dizaine de mètres qu’il est impossible d’extraire de son atelier, à moins d’enlever un mur ou d’arracher le toit, ou, plus simplement, d’abattre la maison. Le problème de l’exposition ne peut évidemment être résolu que par la suppression de la ville tout entière : il faut que la vue soit totalement dégagée. Ce qui vient d’être dit met à nu les rapports étroits existant entre la peinture et la poésie...”
250 €
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NORGE (Géo) pseudonyme de Georges MOGIN. 18 L.A.S. à Louis SCUTENAIRE. 36 pages de divers formats le plus souvent avec des encres de différentes couleurs. Bruxelles puis Saint-Paul de Vence, 24 octobre 1953 - 15 mars 1975. Enveloppes conservées. Nombreuses coupures de presse jointes ainsi que des invitations.Belle correspondance, drôle, amicale et poétique sur plus de 25 ans. Norge témoigne à Scut. une admiration sans faille en premier lieu pour ses fameuses Inscriptions mais il mentionne au fil des lettres et dans leur ordre de publication Les Degrés, Les Vacances d'un enfant (longue et très belle lettre), Le Fusil du boucher, etc. Mention fréquente les premières années de Paul Colinet, Chavée, le " Petit Gérard ", Nougé, etc." Cher Scutenaire, je n'ai de vous que ces Inscriptions dont je me délecte, soit que je prenne au chalumeau ou que j'en avale une bonne bolée. C'est une " macédoine " gargantuesque… "" Nous sommes bien sensibles à votre nouveau et gentil signe. Donnez-nous donc l'adresse des Capacci-Van Damme. Je voudrais leur agiter un petit fanion. Si vous rencontrez notre ami Colinet-Chatrian ne manquez pas de le couvrir d'injures. En avril, n'ôte pas un fil. Andromaque, conspuez, tout avec un baiser chaste pour clore… "" …Eh bien je crois que vous avez raison. Et je m'incline devant votre réaction. C'est bien sûr qu'on a mal traité ce cher Colinet et vous savez combien j'ai tenté qu'il en fût autrement. Nul dessein de le hisser jusqu'à l'audience des masses, évidemment, mais je pensais que certains cœurs se seraient enrichis de cette poésie, certains qui la connaissaient point du tout. Mais le temps fera cela, c'est certain. Et vous avez raison encore : publier les inédits de Colinet est l'essentielle chose… " " J'ai passé beaucoup d'heures avec Scutenaire (Mes Inscriptions) ces dernières semaines. Et je voulais vous dire et vous remercier de la richesse reçue. Je connaissais votre livre depuis longtemps mais il m'attache mieux à chaque lecture (…) Je relis souvent mon cher " monsieur Paul " comme vous dites. Succulent ! Tristesse que cet homme-là nous ait lâchés. (…) Je n'aime pas du tout Nougé que vous aimez tant. Suis sincère… "" Je suis heureux de vous savoir en bonne vie et activité. Que n'ai-je accès à ces ouvrages que vous publiez si confidentiellement ! Mais je fouille toujours avec jubilation dans vos " Inscriptions "…" Des chemins d'ange heureux vers des jours dangereux et mille tâtonnements vers des nuits noires,… voilà comment on arrive à Scutenaire (Scrute-nerf). Non, non, l'aurore n'est pas un monoprix à entrée libre. On s'y bouscule dans une marmaille de Stryges, de limures, de succubes, où l'homme de la rue finit par devenir le personnage le plus insolite. Je sors de ce métro surnaturel et j'essaie de m'orienter : suis-je à la place des Vosges, à Tombouctou, ou sur la lune. Qu'importe, l'ami Scutenaire me fait un signe d'accueil et me voici son admiratif et dévoué… "
1500 €
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NOËL (Bernard). Lettre autographe signée à Sarane Alexandrian. 1 p. in-4, datée 31 août 2000. “Il y a longtemps que j’aurais du vous écrire le plaisir pris à vous lire notamment avec la découverte du Socialisme romantique [Seuil, 1979] ou de vos pages sur Aleister Crowley paru dans votre revue [Supérieur Inconnu n° 15, 1999]. Mais je souhaitais ajouter - comment dire - quelque chose de pratique à mon admiration...” Il lui propose de réediter ce livre chez un ami, Jean-louis Clavé, nouvel éditeur qui a créé L’Atelier des Brisants avec comme diffuseur Harmonia Mundi. Il n’a pu fournir à Clavé un exemplaire de Socialisme romantique et lui demande s’il peut lui en prêter un et lui envoyer l’exemplaire... D’autres projets pourraient être aussi envisagés. Il le remercie enfin de l’envoi de La Magie sexuelle qu’il se dispose à lire bientôt.
100 €
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OLIVER O. (Olivier). L.A.S. à Louis Scutenaire. 1 page in-4. Paris, le 29 juin 1982.“C’est évidemment la faute de ma lenteur, mais je regrette bien que vous ayez donné à un autre artiste votre texte, pour lequel j’avais commencé des dessins - dont je n’étais jamais satisfait. J’aurais du vous faire signe. Vous me feriez un grand plaisir en me confiant d’autres pages, car j’y tiens. Est-ce possible ? J’ai beaucoup aimé les beaux livres que vous m’avez offerts - depuis “Bâton de Jean de Milan” jusqu’aux “Inscriptions”, et aussi “Corne de Brune” d’Irine...”
50 €
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OPPENHEIM (Meret). 4 lettres autographes signées et 1 carte autographe signée à Jean Schuster. 7 pages in-4 ou in-12. Berne ou Paris (11, rue Beautreillis), 7 mars 1957 - 27 novembre 1976. 2 enveloppes conservées.Belle correspondance amicale, «amoureuse», analytique et auto-analytique.Je n'ai pas de photos, sauf les anciennes de Man Ray, mais cela m'ennuie si on les reproduit encore...Je veux bien répondre à tes questions : comme il arrive souvent quand on est amoureux, chacun a une image de «l'objet aimé» qui ne correspond que très grossièrement à la personne comme elle est vraiment. Alors, quand je n'étais plus amoureuse de toi (ce qui arrive, comme on sait ! d'abord à l'un ou à l'autre) l'image que j'avais de toi ne se couvrait plus avec la personne qui se montrait maintenant à mes yeux. (Que cette image n'était pas mal du tout tu dois le sentir puisque mes sentiments envers toi sont toujours très amicaux). En même temps je m'aperçois que toi aussi tu m'avais vu (et me vois toujours, comme il ressort de ta lettre) tout à fait autre que je ne suis. Si jamais il [y} a eu «malentendu» c'était au moment où je m'apercevais de cette situation, et, pour dire la vérité, la manière dont tu me voyais m'exaspérait un peu. Ce que tu m'écris maintenant qu' «il semblait à cette époque, que tu ne croyais pas à grand-chose, sinon à la vie qui serait un peu comme une locomotive qui avale les paysages... etc.» est une vue purement subjective, qui ne touche aucun point de la situation «psychique» dans laquelle je me trouvait à cette époque (...) Ce qui est vrai c'est que j'étais dans les années 50-54 dans une espèce de «mue» et pour ça pas très «transparente» pour une autre personne. (...) J'espère que tu arriveras à me voir avec «de nouveaux yeux», car c'est pour cela que nos rapports sont un peu «figés». J'espère que ta folie n'est pas grave ! Quels sont les symptômes ? Non, sérieusement, qu'est-ce qui se passe ?Au sujet d'un tableau que Meret aurait aimé récupérer afin de le détruire...Je t'écris aujourd'hui juste pour te dire, dans le contexte de toutes les choses que j'ai fait, qui m'entourent en ce moment sous forme de photos (car je travaille toujours encore à ce très emmerdant catalogue raisonné, pour le livre qui ne paraîtra que l'année prochaine, tous les jours avec secrétaire, 6 heures!) je dois dire que le tableau que tu possèdes est aussi d'un certain intérêt : c'est une bonne illustration de mon état - la dépression la plus noire - (Le titre n'est pas mal!*) Mais enfin - à partir de 1954-55 ça allait de nouveau bien, j'ai trouvé le «joint» avec mon état «d'avant» si je peux dire. Ce temps noir avait duré de longues années - Enfin -. Et comment vas-tu ? *Le tableau dont il est question est une gouache datée de 1953, titrée : Sterben in der Nacht, que l'on peut traduire par Mourir dans la nuit. Voir : Curiger, Meret Oppenheim catalogue raisonné C38a. Jean Schuster, Paris.
2000 €
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ORLIAC (Antoine d’). Lettre autographe signée à André Rolland de Renéville. 3 pages in-8, Le Vieux Château-Jouques, 10 mars 1947. Longue lettre au sujet de son article pour la revue Les Cahiers d'Hermès Péladan et le symbolisme ésotérique. Il vient de renvoyer les épreuves corrigées. Il est heureux de l'accueil cordial que lui a fait Rolland de Renéville et ses remarques judicieuses. Il a donc supprimé " les quelques mots pouvant entraîner des heurts " mais souhaite garder la citation d'Apollinaire. " Le cas Apollinaire m'a toujours un peu tourmenté : sa légende dépasse à mon avis sa réelle valeur - vous connaissez désormais ma pensée à son égard… " Il s'en expliquera un jour. Il parle de son 3ème tome de La Cathédrale symboliste "Trésor du Symboliste" complété par son Péladan mystique. Il a reçu son contrat pour Mallarmé tel qu'en lui-même, mais les épreuves tardent… " Il semble que les écrivains et poètes d'avant-guerre doivent appartenir à un monde mort, cependant beaucoup d'entre eux et je suis de ceux-là ont travaillé. Nous permettra-t-on de nous exprimer ? "
60 €
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PATOCCHI (Pericle). C.A.S. à Yanette Delétang-Tardif. 1 carte postale de Lugano (Suisse), 12 janvier 1957.“Chère amie, veuillez s.v.p. prendre une lame Gilette et transformer l’y en un ï dans la naïade du petit poème que je vous ai envoyé avant de quitter Paris. Il est vrai qu’il s’agit là d’une odelette bien modeste et bien indigne de la gente personne à qui elle est adressée, mais ce n’est pas une raison pour qu’on n’y respecte pas l’orthographe des naïades qui dans leur innocence ne méritent pas une pareille injure.”
50 €
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PAULHAN (Jean). 4 L.A.S. à Marcel LECOMTE. 4 pages in-8 à l’encre noire. Paris, s.d. (1947-1950) à en-tête de la N.R.F. “eh bien, voilà une bonne nouvelle! Je suis content que vous franchissiez le pas, et bien sûr comptez sur moi... Avez-vous reçu Sens Plastique (de l’Ile Maurice). Je vais tâcher de vous trouver un exemplaire. C’est essentiel”.“... envoyez-moi d’urgence la chronique (s’il faut vous modifierez sur épreuves). La chambre de Joe B. demeurera telle exactement que vous l’avez connue, que je l’ai connue”.“J’attends bien impatiemment votre Joe Bousquet. Quand repasserez-vous par Paris ?Il me semble que votre note sur les Tarots est tout à fait juste.”
500 €
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PAULHAN (Jean). Lettre autographe signée [à Gaston de Bar]. 2 p. in-8, 20 septembre (1923).En vacances prolongées (suite à des problèmes de santé) à La Roque, dans le Gard.“Non, il y a longtemps que je vous avais dit préférer de Courteline le mariage d’Alceste au Train et aux petites pièces. C’était tout à fait absurde.” Il remercie son correspondant pour une semaine supplémentaire de congés. “J’ai pu me remettre au travail, et avancer sérieusement ma sémantique (je voudrais bien qu’elle ne vous ennuie pas, si vous consentez à la lire). Enfin j’ai beaucoup rodé dans les champs, j’ai mangé du raisin, de l’ail et de l’huile, et vu à Nîmes une course de taureaux “intégrale”, dit-on. Si intégrale qu’elle s’est terminée par une manifestation générale contre un taureau, mort trop tôt : l’on a jeté les chaises sur la piste, et brûlé quelques barrières. Enfin, une vraie course. J’ai découvert un très beau livre de Max Jacob : Filibuth, qui vous plaira”...
450 €
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PAULHAN (Jean). 4 lettres autographes signées à Pierre David. 5 pages in-8, Paris le plus souvent, sans dates, [1947] à en-tête de la N.R.F, 1 env. cons. Intéressante correspondance autour de publications dans la revue La Licorne, notament autour de Bertrand Groethuysen..." J’aurais bien voulu revoir les épreuves de mon Groeth. avant de partir en vacances, s’il est possible. Ah, et vous seriez gentil d’y joindre l’article de Groeth. (...) Les poèmes de Marie-Laure sont délicieux. Merci”“Je te rends le manuscrit avec quelques corrections. (Tu avais averti Alix [Guillain, le correcteur] que tu me le montrais, n’est-ce-pas?) Cela me semble de l’excellent Groeth (avec quelques longueurs). Le Rousseau était-il vraiment mauvais ? Il devait être en tout cas mieux écrit. Nous avons fait un voyage de trois jours (à cause des petits accidents) assez dur et qui a laissé une grande fatigue à Germaine. Mais nous sommes arrviés dans un pays de montagnes et d’orages qui ressemble beaucoup plus à l’Auvergne (quoi qu’en disent les habitants) qu’au Languedoc”.“Il faudrait décidemment trois mois (j’ai l’esprit assez lent) pour écrire sur Ch. M. quelque chose d’acceptable. Mais puisque j’ai posé nettement la question Maurras, pourquoi (si vous tenez à ce que je figure dans l’ “Hommage”) ne pas citer simplement ce que je dis dans Paille et Grain (sic) (que vous avez dû recevoir) pages 112-113 ? (en supprimant quelques qui et que, cela donnerait : “Ch. M., bon écrivain et sans doute grand écrivain, n’a cessé de dénoncer les projets guerriers de notre ennemi (vers le même temps où ses juges d’à présent invitaient la France à désarmer). Il proposait dès dix-huit le régime - que ces juges décident seulement d’appliquer à l’Allemagne. Tant de clairvoyance valait-elle la mort, la prison perpétuelle ? Je ne le pense pas.” (...) “Votre fils m’a tenu sur H.M. (Henri Michaux ?) des propos très fins”.
800 €
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PAULHAN (Jean). Lettre autographe signée [à Louis de Gonzague-Frick]. 2 pages recto in-8, datée le 3 janvier [1918]. (...) “Je n’étais pas à Paris mardi, et n’ai trouvé que ce matin le mot d’Hermant. Sans quoi j’eusse bondi à la Closerie.Il me tarde de vous voir. Notre Minerve-Aurel m’invite à ses jeudis et me demande si j’ai un ami qui consente à parler du Guerrier appliqué. Que dois-je lui répondre ? J’ai apprécié votre réponse mesurée et juste à la Vie [Suite à une note non signée [M.-A. Leblond], intitulée « JeanPaulhan »]. Quand vous lirai-je dans les Solstices ?”
300 €
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PAULHAN (Jean). Lettre autographe signée à Louis de Gonzague-Frick. 1 page, format 26 x 21 cm, à l’encre violette, datée 28 mars 1954, env. conservée. Un accident aux yeux l’a envoyé dans le Midi, avec défense de lire et d’écrire. Il lui a adressé M. Eustin qui prépare une thèse. “Avez-vous vu l’exposition Dubuffet ? [Peintures, dessins et divers travaux exécutés de 1942 à 1954. Cercle Volney 17 mars-17 avril 1954] Il le faut. Voilà qui donne confiance. Je ne suis pas si bien guéri qu’il ne m’arrive encore de n’y rien voir du tout de cinq minutes. Voilà qui est vexant. Mon cher prince, “oetophore” me semble gagner à cette légère extension du sens (que vous dirigez dune main si délicate) un poids et, si je peux dire, une moelle, infiniment heureux. Merci donc de cette pulsation”.
300 €
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PERRET (Jacques). L.A.S. à “monsieur Hédiard”. 1 p. in-4 sur papier rose, s.d. D’une écriture un brin désordonnée... “je pose le flacon pour prendre la plume. Je me sens mieux. Avec ce marché-là je vais peut-être attaquer gentiment la préface. La grandeur dans la soupe la soupe dans le képi et la servitude au bout de mes bottes. Merci de tout coeur...
100 €
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PERROS (Georges). L.A.S. à Robert Morel. 1 p. in-8. Douarnenez, s.d. [début 1976]. Concerne, notamment, un texte pour l’exposition « Maitres potiers contemporains » consacrée à Jeanne et Norbert Pierlot au Château de Ratilly. Ces derniers se sont installés en 1951 à Ratilly et y ont créé un atelier de poterie, un lieu de stages et un centre d’animation culturelle qui deviendra, à partir des années 1960 et 1970, l’un des tout premiers Centres d’Art contemporain privés. À noter que Norbert a été comédien avant d’être potier et qu’il a sans doute fréquenté Georges Perros à une époque où celui-ci l’était aussi. La collection Célébration fit beaucoup pour la renommée de l’éditeur Robert Morel avec une soixantaine de titres publiés. Jean Grenier publia celui du Miroir, Morel celui du Silence. Et il y eut bien un Célébration de la pipe. “Merci de votre lettre. Je suis heureux de ce rapprochement sous le signe norbertien ! Mais Jean Grenier, déjà, m’avait chaleureusement parlé de vous. Je ne sais pas encore très bien comme je vais m’y prendre à propos de Ratilly, que je ne connais pour ainsi dire pas, n’y ayant passé que quelques heures il y a près de dix ans. Peut-être irai-je à Pâques, mais ce sera juste, très juste, pour le texte, que j ’écrirai sans doute sous forme de lettre. Quant à le Célébration, ce sera comme vous voudrez. J ’ai aussi pensé à la pipe, mais peut-être est-ce déjà fait ?”
250 €
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PILLET (Alain-Pierre). Lettre autographe signée à Sarane Alexandrian. 1 page in-4 sur papier bleu, Genève, Iles Célèbes, 8 juin 1986. Il indique à S. Alexandrian, une curieuse coïncidence à propos de Nerbois : “1964 : Horace Nerbois se rendait à Genève, au Congrès International des Rêveurs, espérant y trouver quelque éclaircissement sur (sa) destinée (Danger de vie).1986 : se tient à Genève le Congrès International de l’Energie Nucléaire, où le site de Nerbois est évoqué pour la construction d’une usine (Danger de mort).”
80 €
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PONGE (Francis). Lettre autographe signée à Emilie Noulet. 2 p., Paris, 12 décembre 1952. Très belle et importante lettre. "Comme je regrette, chère Madame et amie*, cette " phénoménologie des associations d'idées " que je ne sais quel rédacteur de Combat a stupidement laissé tomber sur le " marbre " ! C'était si bien trouvé, si original ! je m'en console difficilement. Beaucoup plus malaisément encore que de cette " méthode " absurdement métamorphosée en " mélodie " … (l'un des seuls mots que le proche contexte interdisait expressément !) Pourtant c'est un grand plaisir, malgré tout, que m'a fait la relecture de votre bel article dans ce journal. Et ces petites blessures me rendent plus précieuse encore la copie dactylographiée que vous avez eu la bonté de m'adresser par Anne Heurgon. J'admire la précision de vos formulations dont je vous sais gré, croyez-le, tout autant que de l'indulgence que vous voulez bien me témoigner. Et, certes, ce que vous écrivez in fine, avec tant de bienveillance, sur la vertu musicale de mes " reprises ", au lieu d'insister - comme à bon droit vous auriez pu le faire - sur le caractère fastidieux de mes variations (ou variantes), témoigne surabondamment de votre bonté à mon égard. Oui, vous avez raison, les variantes versifiées, dans ce livre, ne se justifient pas autrement que comme des exercices supplémentaires (de rhétorique) et n'atteignent nulle part à la qualité poétique proprement dite : celle du chant. Je me souviens de la prédilection que vous avouiez (dans une autre étude, dont plusieurs amis, je pense, ont pu vous dire de ma part l'émotion qu'elle m'avait donnée…) pour l'un des rares écrits (il s'agit de la Cruche) où peut-être une sorte d'incantation fut atteinte… Et certes - un tel argument, (je n'ai pas manqué de me l'opposer à moi-même -) peut-être refusé-je la mélodie ou l'envol, comme le renard de la fable les raisins… parce qu'ils sont trop verts ! Lisant Calder ou Éluard, Ungaretti ou Pasternak, je ne puis faire autrement que reconnaître mon infirmité… et peut-être enfin mieux me connaître. Mais voilà qui est fait depuis longtemps ! Vraiment vous le savez, s'il ne tenait qu'à moi, l'on ne me rencontrerait guère parmi les anthologies poétiques : je ne voudrais occuper qu'une petite place parmi les maniaques de l'expression, dans un coin du laboratoire verbal… enfin parmi les " préparateurs " en prose de l'alchimie du verbe… *Émilie Noulet (1892-1978) fut une romaniste, une historienne de la littérature et une critique littéraire belge. Elle fut une amie et une spécialiste de Paul Valéry, qu'elle avait rencontré en 1920, et de Mallarmé. Elle sera nommée professeur titulaire à l'Université Libre de Bruxelles à partir de 1953. C'est elle qui dirigea le mémoire de licence de Raoul Vaneigem sur Lautréamont. Voir : http://www.psychasoc.com/ Textes/Le-Comte-le-Vampire-et-la-Dame-Vaneigem-et-Ducasse-aux-bons-soinsd-Emilie-Noulet
1000 €
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PONGE (Francis). L.A.S. à Pierre-Louis Flouquet. 1 page in-4 à l’encre bleue, Les Fleurys, le 27 août 1954. “Diverses obligations, à mon vif regret, m’interdisent le voyage du Zoute, mais je vous suis bien reconnaissant de votre insistante et généreuse invite, Monsieur, et j’attendrai très impatiemment le compte-rendu des séances consacrées à la Poésie et au Langage, - assuré d’en apprendre beaucoup - et au moins un peu - de ce qu’il m’importerait tant de savoir...”
250 €
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PONGE (Francis). L.A.S. à Robert Carlier. 2 pleines pages in-4, " Le Mas des Vergers " Le Bar-sur-Loups, 10 juillet 1967. Concernant le volume Ponge à paraître dans la collection "La Bibliothèque idéale". Il se dit content de savoir Carlier rétabli... " je n'ajouterai aucune admonestation (du genre : que cela vous serve de leçons, soyez plus prudent à l'avenir) et vous offrirai à l'occasion autant de cigarettes et de verres de scotch que vous voudrez bien en accepter : je souhaite que cela soit bientôt. A la vérité, je n'ai pas du tout été choqué par cette sauce à la crevette de la couverture que vous m'envoyez. Ce n'est pas moi (Thibaudeau peut-être ?) qui avais préconisé quelle couleur que ce soit (…) et, pour être sincère, je n'attache aucune importance à cela. Ce que Gaston, Claude et vous même pourrez finalement décider aura ma bénédiction " (…) La mise en page lui a paru bonne et il souhaite que tout aille assez vite " pour que ce livre puisse sortir en même temps que mon Nouveau recueil dont j'ai donné bon à tirer voici quelques semaines. Mais il ne faudrait pas que cela retarde au delà d'octobre la mise en vente de ce dernier (cela j'y tiens expressément). Je mets au point en ce moment le texte de mes entretiens radio avec Philippe Sollers dont la parution pourrait être pour le début de l'année prochaine… "
750 €
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PONGE (Francis). Photographie de Francis Ponge. Photographie originale, tirage d’époque, 23,8 x 18 cm, vers 1975. Francis Ponge de trois quart assis à une table.
250 €
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PONS (Maurice). L.A.S. à Maurice Noël. 4 p. in-4, [Beyrouth], 6 mai 1952, à en-tête de l'American University of Beirut. Belle et très longue lettre, au sujet, entre autre, de Métrobate et de la Mort d'Eros. " Mais oui, cher monsieur, vous m'honorez grandement, et vous me faites une grande joie en publiant si somptueusement ma petite nouvelle - et le peu de ressentiment que j'avoue vous avoir gardé pour votre long, long silence fait place à une très profonde reconnaissance… " Suit un long paragraphe sur le " beau pays libanais "… " …Le long des routes que parcourent le soir nos luxueuses voitures, les petits enfants nous offrent des fleurs, des poissons et des oiseaux : n'est-ce pas une image du paradis ? "" Mais en paradis, qu'ai-je à y faire ? ", demandait Aucassin, dans cette pièce si souvent jouée avec les théophiliens, et qu'ici, à Beyrouth, j'expliquais à mes cours"(…)"J'ai presque achevé " La Mort d'Eros " qui m'entraînait entre Paris et Genève, avec des comédiens en voyage, interpréter Shakespeare (Eros est un soldat d'Antoine, dans Antoine et Cléopâtre). Le livre entier baigne dans la lumière des théâtres. Puissent les bains de mer me laisser le temps de le mener à bien !! J'ai grande hâte que vous le lisiez - car je me souviens bien que d'avance, il vous appartient, à vous avant tout autre… Je n'oublierais jamais la façon dont vous vous m'avez lu un après midi certaine page de Métrobate. J'en avais été terriblement ému, et il m'a semblé comprendre, ce jour là, comment il fallait écrire la langue française, pour qu'elle touche, et pour qu'elle marque. A chaque page de ce nouveau livre, je me suis rappelé cela, et j'y ai veillé. J'espère que mon manuscrit sera à Paris en fin juin, début juillet. Quant à moi, je pense flâner un peu à travers le petit bassin méditerranéen (…). Georges Schéhadé de retour en France, sera chargé de transmettre ses remerciements et sa reconnaissance. Le Figaro Littéraire soutiendrait-il éventuellement Métrobate pour le prix des Critiques ? Tout le monde n'est pas Julien Gracq !…" Et il l’obtint, en 1955, avec le recueil de récits, Virginales, pour le prix de la Nouvelle...
250 €
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POREL (Jacques). 3 L.A.S. à Pierre André-May. P., 3 et 24 mai (1923), 3 p. in-8 et in-4. Fils de l'actrice Réjane, ami de Marcel Proust, Jacques Porel fit la connaissance d'André-May au Boeuf sur le Toit. Correspondance concernant une de ses contributions à la revue Intentions, le compte-rendu de Filibuth ou La Montre en or de Max Jacob...
100 €
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POULAILLE (Henri). 2 L.A.S. à Robert Carlier. 2 pages in-4 et in-8, Paris, 18 août 1952 - 4 juin 1956, à en-tête des éditions Bernard Grasset. Assez longue lettre pleine de sollicitude après que Carlier ait quitté le C.F.L. On lui a déclaré que “vous ne faisiez plus partie de la maison”, j’ai eu un petit frisson dans le dos - Quel coup de Jarnac aura-t’il été victime ?...” Il a eu une conversation avec J.P. Lhopital... “J’ai du lui paraître très ému, ça m’avait un coup, et j’ai un peu profité de cela pour lui dire certaines choses, et pour qu’il comprenne que le Club était l’oeuvre de Carlier...” Dans la lettre de 1956 il annonce qu’il quitte Grasset “fin de mois, je pourrais travailler...”
50 €
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POULAILLE (Henry). L.A.S. à Frédéric Lefèvre. 1 page in-4, jeudi 14 août 1930.Viendrez-vous ? Quand ? PEISSON et moi avons des gens à voir et ce serait embêtant que vous nous ratiez (…) Nous devons partir à Toulon. De préférence passez donc chez GIONO si vous partez avant le 23. Merci de vos articles. Peisson aussi vous remercie…
50 €
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PREVOST (Jean). Une sortie d’Hermidas Bénard. MANUSCRIT AUTOGRAPHE SIGNÉ. 20 p. in-8 à l’encre bleue. Daté 8-10 octobre 1932. C’est le manuscrit complet de cette nouvelle publiée dans la Nouvelle Revue Française no 230 du 1er novembre 1932, reprise en volume dans le recueil Lucie-Paulette (N.R.F., 1935, dans la collection dirigée par Paul Morand La Renaissance de la Nouvelle) puis, plus récemment, dans Du coté de Goderville (nouvelles), Éditions des Falaizes, en 2001. Le manuscrit comporte des corrections et des ajouts ainsi qu’une note manuscrite inédite de Prévost qui apporte un éclairage sur la composition de ce beau récit et que nous reproduisons in-extenso : “Sortie d’H. Bénard. Sujet trouvé presque abstraitement — une sortie de bateau de sauvetage, puis rendu concret par des souvenirs de Fécamp. Travail d’invention en promenade et au lit, le vendredi 7 octobre, fort vif. Plus froid le samedi. Je jette quelques repères ou répliques sur une feuille volante, puis je me mets au texte. Gêné de tant de phrases nécessaires au début, et sans beauté, le courage me revient. Travail sans facilité dimanche, plus riche et plus facile lundi. Optimisme (chose rare) en relisant et corrigeant”.
1800 €
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Pontalis (Jean-François et Jean-Bertrand). 12 L.A.S. à Marc Barbezat. PONTALIS (Jean-François et Jean-Bertrand). 12 L.A.S. à Marc Barbezat. 26 p. d’une fine écriture format in-8. Neuilly sur Seine (le plus souvent), octobre 1942 — 5 mars 1949, enveloppes cons. « L ’ancien enfant prodige, qu’a-t-il fait de ses dons? Quel parti a-t-il tiré de ses lectures, de sa proximité avec des écrivains et des poètes — Cocteau, Genet, Olivier Larronde, Violette Leduc, Louise de Vilmorin, bien d’autres —, de ses rêveries prolongées que, pendant tout un temps, suscitaient les fumées de l’opium ? Qu’est devenu son « journal » où, j ’imagine, il n’épargnait personne, ni ses amis ni lui-même, lui qui s’était exclamé à mon adresse : “Publier de son vivant, c’est d’un vulgaire ! Posthume, mon bon Jean-Bertrand, posthume !” De lui, à part quelques pages inachevées, il ne reste rien. Même le “posthume”, il l’a refusé ». Une rare et très intéressante correspondance par le frère «maudit» du célèbre psychanalyste. Jean-Bertrand Pontalis fut l’élève de Jean-Paul Sartre, il collabora à la revue Les Temps modernes et fut en analyse avec Jacques Lacan. Il deviendra une sommité du monde psychanalytique à partir des années soixante. Il est co-auteur du célèbre Vocabulaire de la psychanalyse que l’on désigne toujours comme le Laplanche et Pontalis. Écrivain et éditeur, on lui doit d’avoir créé les collections L ’un et l’autre, chez Gallimard, après Connaissance de l’inconscient. Au terme d’une existence bien remplie, Jean-Bertrand, Jibé, publiera un troublant récit autobiographique intitulé Frère du précédent (Gallimard, 2006, Prix Médicis essai) qu’il consacre aux rapports avec son ainé, Jean-François. Il brosse par petites touches l’histoire d’une complicité devenue jalousie puis haine farouche… « Même s’il est mort depuis quelques années, je n’arrive toujours pas à savoir s’il me détestait ou s’il m’aimait. Mais, ne serait-ce que par pudeur, je ne voulais pas m’en tenir à une simple description de cette relation. J ’ai donc choisi de m’intéresser, par le moyen d’une série de jeux de miroirs, à d’autres couples de frères, réels ou de fiction : Marcel et Robert Proust, Vincent et Théo Van Gogh, les frères Champollion. Ou encore les Goncourt : à la mort du cadet, Jules, on surnomma le survivant la veuve — le mot couple prend là toute sa force ». Dans ces lettres il est question de différents projets de publications que Jean-François Lefèvre-Pontalis destine à L ’Arbalète, la revue dirigée par Marc Barbezat, en premier lieu d’un cahier consacré à Raymond Radiguet avec textes, documents inédits, études et hommages. Ses lettres, assez vibrionnantes, témoignent d’une belle maîtrise du langage ainsi que d’une solide connaissance du monde des écrivains et de l’édition. Rappelons qu’à cette époque on attend que Jean-François Lefèvre-Pontalis prenne une place de premier choix parmi les écrivains de la nouvelle génération. On parle de lui, ni plus ni moins, comme d’un nouveau Marcel Proust. Il est souvent question de Max Jacob, de Jean Cocteau ou de Jean Hugo avec lesquels il est en intimité. Deux lettres concernent le numéro spécial de l’Arbalète sur les romanciers américains, Eugene O’Neil, Erskine Caldwel ou Djuna Barnes. Il est aussi question de Jean Genet, Georges Auric, Christian Bérard, Olivier Larronde ou Michel Cournot (“un jeune grand ami à moi, il tient ses travaux très secrets, mais il écrit on ne peut mieux, j ’espère lui soutirer un jour une petite pièce, et vous la faire parvenir…”). Son frère cadet, Jean-Bertrand, est le plus souvent associé à ses projets. Jean-François évoque même “un numéro de notre façon ; The Waste-paperbasket « La Corbeille à papier », un recueil de poèmes et de proses à quatre mains, “que nous voulions présenter chez vous, et signer les frères Pontalis…” Suivent ces lignes : “Nous avons compris que notre imagination verbale n’est pas l’Imagination, Reine du vrai. Nous vous donnerons peut-être quelque chose d’autre un jour ; en attendant vous aurez mon travail de commis sur Radiguet. (…) Mon frère vous a envoyé un début d’un roman de jeunesse (Les Dimanches Illustrés) sur le conseil de Sartre. Je vous recommande mon frère. En rêve l’autre nuit on m’a dit que : non content d’avoir du talent il voulait avoir du génie. Et c’est ça même”. (…) “J ’espère que vous le rencontrerez en venant à Paris. Il habite St. Germain des Prés, et vous pourriez prendre rendez-vous. Il ne me ressemble pas du tout, heureusement pour lui”. À partir de la fin 1944 les rapports commencent à se désagréger entre J.-F. L.-P. et Marc Barbezat. C’est tout naturellement que Jean-Bertrand va prendre la relève. Ce sont les dernières lettres de cette précieuse correspondance.
1500 €
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RABINIAUX (Roger). Impossible d'être abject. P., Buchet/Chastel, 1958, in-12, br., 209 p. Edition originale. Pas de grands papiers. Envoi a.s. à Gilbert et Geneviève Lafragette, ce livre noir...” L.S. jointe aux mêmes. Thiers, 16 avril 1959, 1 p. in-4 à en-tête “Le Sous-Prèfet”. Belle lettre amicale de laquelle nous détachons ce paragraphe: “Impossible d’ëtre abject” n’a été qu’un succès très moyen de critique et un succès très moyen de vente, mais j’ai eu des témoignages d’intérêt, voire d’admiration qui m’ont tout de même fait très plaisir et qui prouvent que ce livre comme je le pense, et comme tu as la gentillesse de le penser est mon meilleur livre”.Dos insolé.
80 €
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RAY (Jean). Entre deux pages d’Heptaméron. Poème inédit tapuscrit. Poème inédit en vers d’une page, format 27,3 x 21,5 cm, 24 lignes. “On nous dit que les peines sont/ Passagères , et qu’elles font/ Comme rides à la surface/ De l’eau qui vient, murmure, passe.../ Il ne fallut que quelques mots,/ Venus de par delà de l’eau/ Pour changer en gaîté, ton ire/ Rendre à tes lèvres leur sourire... etc.
50 €
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RAY (Jean). “Tout ce qu’on imagine est réel : il n’y a même que cela qui soit réel”. Tapuscrit. 3 pages 28 x 19 cm, datée au crayon de papier “Sept 51”, signé “Jean Ray Gent” au stylo bille au verso de la dernière page. “Si un vieux moine venait me dire : j’ai vu le diable; il a une queue et des cornes. Je lui répondrais : mon père, en admettant que par hasard, le diable n’existât pas, vous l’avez créé ; maintenant à coup sûr il existe. Gardez-vous en ! (...) Il faudrait en revenir aux belles légendes, à la poésie des poètes et des peuples, à tout ce qui donne le frisson du beau. Mais notre société est pleine de pharmaciens qui craignent l’imagination. Et ils ont bien tort”. Etc.
500 €
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REVERZY (Jean). L.S. à Jacques Brenner. 1 p. in-4, Lyon, 11 novembre 1954, à en-tête de son cabinet. Belle lettre au sujet du premier roman de Reverzy Le Passage (Julliard), qui obtient le prix Renaudot 1954 lui assurant brutalement plus de 100 000 lecteurs, la célébrité, une vie publique… “Excusez-moi d’avoir tardé à vous remercier pour l’article que vous avez consacré à mon roman. C’est hier seulement que j ’ai connu cet article chez notre éditeur où j ’étais allé connaitre « ma presse ». Le bien que vous dites de mon livre me touche et m’encourage. Ce n’est pas sans inquiétude que j ’ai pu envisager le jugement que porteraient sur mon ouvrage les gens de ma génération ; et, m’étant mis à écrire tardivement, j ’ai pu craindre que ma pensée et les réactions de ma sensibilité en face de la vie fussent démodées. L ’accueil d’un écrivain comme vous, marqué par les évènements d’un même temps, m’ôte bien des inquiétudes. Soyez en remercié…”
200 €
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REVUE INTENTIONS. DIVERS. Revue Intentions. Environ 100 L.A.S. L.S. ou C.A.S. à Pierre ANDRÉ-MAY. 16 MANUSCRITS AUTOGRAPHES SIGNÉS, poèmes, proses ou articles. Soit un ensemble de près de 200 pages. Toutes les correspondances concernent la revue Intentions, les manuscrits ont, le plus souvent, été publiés dans la revue. André Desson (4), J.J. van Dooren (4 + 1 mss), Lucia van Dooren (5), Georges Duvau (6 + 1 mss), Jean Fayard (2 + 1 mss), Paul Fierens (4 + 1 mss), Arthur Fontaine (1), Georges Gabory (1), François Gachot (3), Henri Ghéon (1, sur Gide), Ismail Girard (1), Émile Henriot (1, sur Fargue), Philippe Hériat (1), Henri Hertz (1), Robert Honnert (6 + 4 mss), Jean Hytier (8), Bertrand de Jouvenel (2 mss), René Kerdyk (1), P.G. La Chesnais (2), Paul Leclère (3), O. Mannoni (5 + 1 mss), Maurice Martin du Gard (3), Emile Moreau (2), Pierre Morhange (1), François Norçay (1 mss), Comte J. de Pesquidoux (1), Philippe Poidatz (10), Mario Puccini (2), Marcel Raval (2, sur Fargue), Jacques Rivière (1, sur Larbaud), Pierre-Jean Robert (2 + 1 mss), Gilbert Robin (4), Maurice Roya (1), André Salmon (1), André Schuck (1 mss), J. et J. Tharaud (1), Albert Thibaudet (1), Pierre Tisserand (1), Mme A. Toupine (3), Fernand Vanderem (1, sur Larbaud), André Vigneau (1 + 1 mss), Edward Woroniecki (3), Michel Yell (3 + 1 mss), Italo Zaratin (2).
1500 €
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RICHAUD (André de). 6 L.A.S. à Jean Puyaubert. 18 p. in-8 ou in-4, pas de dates [1933]. On y joint une lettre signée de son ami Michel PICCOLI au Docteur Jean Puyaubert datée du 7 avril 1959, 2 p. in-4. Le docteur Jean Puyaubert apportera amitié et aide financière à André de Richaud — ainsi qu’il le fera pour Artaud et Roger Gilbert-Lecomte. Comme Artaud (dont il a, par ailleurs, été proche), Richaud a été suivi par le Docteur Allendy — qu’il évoque ici — et plus tard par Gaston Ferdière. André de Richaud vit à cette époque à Paris. Il a publié deux ans plus tôt son roman La Douleur qui l’a rendu célèbre puis deux de ses pièces ont été montées par Dullin au Théâtre de l’Atelier. Il est question à plusieurs reprises dans ces lettres de l’état soldatesque de Richaud qui fait en 1933 son service militaire et c’est à l’école du même nom qu’il a été affecté. Vagabond célèbre de Saint-Germain, Richaud a mené une vie dissolue dont ses lettres portent trace : J ’étais dans un état de nervosité effrayante même pas attribuable à l’alcool puisque je bois beaucoup moins. Mais insomnies… crises de noir… Au début des années 30, il est très lié avec Roger Vitrac (cette sorte de grand salaud va encore se taper un voyage en Grèce) et à la petite société gravitant autour des Deux Magots d’où il donne volontiers des nouvelles à Jean Puyaubert : Ribemont est toujours gentil comme tout. Daumal est soldat a Paris, etc. Rencontre Artaud avec son air « le plus Baudelaire du pauvre », m’a demandé ou je comptais donner ma prochaine pièce, je lui ai répondu avec mon air le plus insolent que j ’hésitais entre Le Palais Royal et les Mathurins et que j ’attendais la réponse de Spinelly* qui avait la pièce en main !… À son correspondant, il fait également part de ses projets personnels avec Dullin ou avec Frédérique Delanglade en compagnie duquel il envisage un voyage dans les Hurdes : Lu l’article de Roger dans l’Intran : un peu « érudit » !… Je pense que mon reportage en Espagne va gazer pour octobre. Si tu avais des renseignements particuliers sur ces peuplades sauvages qui sont au nord de Salamanque et que les Allégret avaient essayé en vain de filmer. C’est là que je dois aller avec Fred qui fera des dessins et des photos. Tu serais très chic de me les envoyer ou des titres de livres qui parlent de ces zigues. Dullin est très content de ce que je lui ai montré du Bel Esprit. Malheureusement, l’existence de l’Atelier est sérieusement menacée. On a coupé le téléphone, la lumière, etc. Le pauvre homme est absolument effondré. As-tu lu cette vieille nouvelle (ils devaient l’avoir depuis 4 ou 5 ans) parue dans la Revue Hebdomadaire.** Cela n’a d’intérêt que placé à son époque (par rapport à Giono, je veux dire qui débutait lui aussi et surtout par les thèmes repris 5 ans après dans La Fontaine des Lunatiques. Le Grix m’a, à cette occasion donné mes 500 francs, il va me payer vite la nouvelle. Je compte pour rien les yeux de crocodile concupiscent qui valaient bien plus !… Je pense que malgré le silence de la presse, tu as su le suicide de Raymond Roussel à Palerme. Dans son testament il a laissé 250 000 balles pour une statue de lui de 3 mètres de haut au Père Lachaise. L ’« écriture coruscante » de Richaud, comme la qualifie Pierre Seghers dans son Anthologie des poètes maudits, jaillit à pleins traits dans cette correspondance. Jusqu’à la fin de son existence, Richaud a été soutenu notamment par Michel Piccoli, qui essaie de récolter des fonds auprès de ses derniers amis : Buñuel, Kahnweiler, Queneau, Pagnol, Camus, Prévert, Audiberti, Vian, Leiris… Cette belle correspondance donne aussi un passionnant témoignage sur le milieu littéraire et théâtral des années trente. *Andrée Spinelly, célèbre comédienne de l’époque. ** no 27, juillet 1933, Le Mal de la Terre.
1500 €
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ROLLAND DE RENEVILLE (André). 2 L.A.S. à Robert Carlier. 2 pages 1/2 in-4, Paris, 2 et 22 mars 1948. Concernent des préfaces pour les éditions au C.F.L. à Là-Bas de J.-K. Huysmans et de l’ Histoire merveilleuse de Peter Schelemihl, l’homme qui a perdu son ombre. “C’est entendu, je vais écrire la préface que vous désirez au “Pierre Schlemihl” de Chamisso, que j’aime beaucoup. Je vais m’efforcer de vous la donner assez vite...”On joint une lettre dactylographiée du C.F.L. adressée à Renéville.
80 €
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ROLLINAT (Maurice). L.A.S. à Gustave Geffroy. 3 pages bien pleines, 17,8 × 11,4, datée 22 juillet 1888, env. conservée. Belle lettre. Préparatifs pour une soirée musicale à la maison de La Pouge. Il est assez longuement question dans la première partie de la lettre de démarches pour obtenir au fils Baronnet un poste récemment vacant au lycée de Guéret, poste grâce auquel il renoncerait à toute idée d'aller à Paris. Avec la place d'instituteur, il aurait ainsi 2000 francs d'appointements, ce qui lui vaudrait mieux que 3000 francs à Paris, et tranquilliserait beaucoup la famille fort inquiète de le voir aller si loin (…) Je m'en rapporte donc absolument à vous pour l'heureuse réussite de cette affaire. …nous avons trouvé une combinaison pour vous coucher tous à la Pouge (c'est le vrai nom du Palais de la Pauvreté !!) vous coucherez MULLEM et vous dans la petite chambre à côté de la nôtre, transformée en chambre à 2 lits et Messieurs BONNETAIN et JOURDAIN dans la chambre que vous occupiez la dernière fois : à moins cependant que la chose ne soit pas du goût de ces messieurs, préférant peut être le seul à seul, vous voudriez alors me le dire tout franchement. Dites à Mullem qu'il se munisse de quelques cordes (Medium) de piano et à nous deux nous pourrons peut-être remplacer celles qui manquent et accorder l'instrument avec la Clef que je possède. Dans un post-scriptum il rappelle à Geffroy de ne pas oublier d'apporter des sangles et le papier de copies que vous m'aviez offert…
500 €
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ROMAINS (Jules). 4 L.A.S. à Pierre ANDRÉ-MAY + une liste autographe d'adresses. P., 5 janvier 1922 et s.d., 5 p. in-8 et in-4, dont une à en-tête de l'École du Vieux Colombier. Il donne une bonne appréciation de la revue naissante, d'autant plus que Pierre André-May place Jules Romains, avec Proust, Gide ou Valéry, parmi ses maîtres. "Le premier numéro d'Intentions vous fait honneur. Il contient d'excellents morceaux, et il est présenté avec goût. Quant à votre page d'introduction, on ne peut la lire sans un soulagement. Voilà donc des jeunes gens qui ne se croient point tenus d'être des muffles! On commençait à se demander si la guerre, entre autres choses, n'avait point détruit toute "gentillesse" au coeur des nouveaux venus. Nous autres, quand nous avions vingt ans - vers le début du siècle - nous avons certes dit et imprimé plus d'une naïveté, plus d'une sottise. Il nous est arrivé de manquer de discernement. Mais la violence de notre effort d'innovation ne nous avait pas désappris le respect. Ceux qui, devant nous, pour faire les malins, se seraient avisés de bafouer Verlaine, Verhaeren, Jammes, ou Debussy, eussent été bien reçus. Et si quelque aventurier des lettres vous dit que l'admiration contrarie l'esprit créateur, haussez les épaules..."
300 €
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ROUAULT (Georges). Carte autographe signée à un “cher docteur”. 2 pages in-8, s.d. (1937).“Je pense à vous bien qu’il me semble pas que je sois pressé, mais un bronchite en voie de guérison m’a forcé à un très lourd retard.Je le déplore je m’en excuse mais vous êtes présent à mon souvenir pictural je désire vous satisfaire autrement qu’avec des excuses - mais j’ai été forcé de remettre à janvier 1938 ce que j’avais promis pour décembre 1937...”A noter qu’un tableau de 1937 s’intitule Christ et Docteur. En 1938 eut lieu à New York au Museum of Modern Art, une exposition de son œuvre gravé.
500 €
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RUIZ (Raoul). L.A.S. au journaliste Paul Giannoli. 3 p. in-8. Beverly Hills (Californie), sans date. “Quelques lignes pour te mettre en confidence. Depuis que je suis là tout le monde est adorable et je suis en tractation avec un très grand metteur en scène et une même vedette...... par superstition je ne dis rien aujourd'hui. Marco Polo finira bien par se faire... en grand... N.Y. était formidable, j'essaye d'acquérir les droits [de] Who's Afraid of Virginia Wolff, la pièce de Edward Albee, c'est un triomphe et la meilleure pièce écrite depuis O'Neill. J'essaye aussi d'avoir Jane Fonda pour les Filles pour l’armée. Je vais à Palm Springs le week end prochain avec Willy Wyler (je ne t’ai rien dit!) [...] Je t’envoie un article paru aujourd’hui dans le Wall Street Journal, le journal n° 1 ici - C’est très flagrant, et il y a un rapport avec Marco Polo - Si les français ne se remuent (secouent?) pas on va souffrir. Cela peut faire un papier pour Candide...».
150 €
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SAILLET (Maurice). L.A.S. à Jacques Brenner. Burdignin, 20 septembre 1958, 1 page in-8. Concernant un projet d'article sur Henri THOMAS, qui a toute sa sympathie… Mais, je vous en prie, n'écrivez pas des choses comme : " un portrait d'H.T. ne vous semblera pas une plus mauvaise idée que celle d'un portrait de Cocteau ". C'est alors, bougre de paulhanisé, qu'on a envie de vous étrangler. Il doit accorder sa mémoire et son stylo, le pour ainsi dire jeune homme se débat contre le presque vieillard… je vous verrai à Paris (pour vous laver ta tête, en attendant de vous la couper).
50 €
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SCHAEFFNER (André). 2 lettres autographes signées à Jean Carteret et à Beatrice Appia. 1 page, 22,5 x 17,5, à Jean Carteret “Beatrice Appia me dit que vous désiriez me voir. Je passerai chez vous mardi après-midi, soit avant d’être allé à la bibliothèque du Conservatoire, soit après...”. Il lui donne son adresse personnelle “en cas de contretemps”.1 page, 22,5 x 17,5, env. conservée, datée 23 avril 1936, à B. Appia. “Il faut que vous remettiez cela à une autre semaine, car je suis dans l’impossibilité de rejoindre Leiris d’ici demain vendredi et je suis moi-même pris jeudi. Si vous pouviez patienter un peu, cela serait mieux, car je suis horriblement pris tous ces jours et tout de même désireux de trouver quelque temps pour mon travail...” Les deux lettres ont été conservées ensemble sous la même enveloppe.
100 €
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SCHWOB (Marcel). L.A.S. à un “cher monsieur”. 1 p. in-8 sur un double feuillet vergé “Rye Mill”, Paris, “11, rue St Louis en l’ile” 28 décembre 1904. “J’ai oublié parmi les femmes auteurs de nommer et de dire que j’admire - Mme Rachilde - et n’oubliez pas aussi Léon Bloy et Laurent Tailhade, deux puissants satiriques et magiciens du verbe...”
450 €
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SCHWOB (Marcel). L.A.S. à RACHILDE. 4 p. oblongues in-12, Paris, mercredi [1889]. Très belle lettre sur Monsieur Vénus. “Vous aviez raison — j ’ai été terriblement mystifié. La préface de Barrès m’avait mis en garde — mais tout de même je me suis laissé aller — c’est si gentil. Monsieur Vénus — vous savez que ce n’est pas un livre compromettant — mais affreusement dangereux. Il est vraiment trop séduisant, votre jeune homme, avec sa dorure de soleil sur la peau, son cou et ses mollets. Je m’arrête pour ne pas dire de sottises. Je ne déteste pas Raoule mais j ’aime mieux Jacques — ce qui est affreux et contraire à la morale. Vous me permettrez maintenant de dire, même après Barrès, que votre livre est un chef d’œuvre de perversité toute autre ; — que je saurais le comparer aux livres du XVIIIe siècle qui satisfont tous la curiosité. Ce que le vôtre a d’admirable, c’est qu’il la laisse inépuisée et haletante. C’est un grand mystère de cœur et de chair — et comme tous les mystères, on le désire beaucoup et on ne s’en lasse point. Ce livre m’a compromis vis-à-vis de moimême au point que ce brave de Raittolbe m’est bien insupportable — je suis presque jaloux de cet affreux être à moustaches pommadées qui ne comprend pas les choses. Je crois que je couperai dans le livre les pages où il est question de lui — afin de pouvoir le relire avec toujours le même charme. Pourquoi cet abominable individu braque-t-il un revolver sur Jacques qui devait être si adorable en femme ? (…) Mais voilà une lettre inconvenante au plus haut point. Vous voudrez bien vous souvenir que je parle à l’auteur de Monsieur Vénus et qu’il faut aussi que vous portiez la peine de m’avoir mystifié par un supplice de Tantale”. Il l’assure de toute son admiration et de ne pas l’oublier auprès de monsieur Vallette…
2000 €
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SICHEL (Pierre). 12 L.A.S. et 1 telegramme à Pierre André-May. 14 p. in-4 sauf une in-8, certaines sont datées (de 1922 à 1924). Pierre Sichel, poète et peintre, ami de Valery Larbaud, publiera dans les no 8, 12, 17 et 20 de la revue Intentions. Il est l’auteur d’une biographie de Modigliani, un court roman : Banal ou les ruses de la presse en 1926, Si la peinture est une métaphysique en 1952, et donnera des articles dans la N.R.F. Cette correspondance fait mention de Jean de Tinan, Gide, Delteil (à propos de Choléra), de Mac Orlan (La Vénus Internationale), Larbaud (Amants, heureux amants). Le plus souvent il s’agit de ses articles pour la revue.
650 €
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SMET (Michel de). Dans notre impertinence. P., L.F.P., 1942, in-8, en ff., couv. rempl., non paginé. Edition originale. 1/200 ex. num. sur vergé de Rives (seul tirage) paraphé au colophon par l’auteur. Très intéressante L.A.S. jointe, 2 p. in-12. Poète d’origine belge, ses débuts littéraires sont encouragés par Paul Eluard, Max Jacob, Jean Paulhan, Marcel Arland, Marcel Béalu, Jean Lescure. Dans notre impertinence est son premier recueil.
100 €
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SUARES (Carlo). 7 L.A.S. à Yves Poupard-Lieussou. Paris, 19 novembre 1963 au 19 mars 1970, 7 pages in-8 (une in-4), enveloppes conservées. …j’ai un très bon souvenir de notre rencontre, n’en doutez pas : avec moi, c’est oui-oui ou non-non. Je n’ai pas le temps pour le oui-mais et quand c’est oui-oui, le temps n’existe pas. Mais quelques années plus tard il se remet mal son correspondant (lettre assez drôle) : encore que votre nom ne me soit pas inconnu, je ne parviens pas à vous situer… j’ai certainement noté que vous avez pensé à m’envoyer un mot après tant d’années, que j’ai senti la nécessité de vous répondre de façon inhabituelle – et que vous ayez rencontré mon fils, ce qui amplifie ces deux faits. Peut-être le moment est-il venu de nous revoir… Il lui propose un jour au milieu d’un tourbillon de choses à faire et lui recommande la lecture de son dernier volume (La Bible restituée). Carte de visite jointe avec quelques mots autographes ainsi que l’invitation à une représentation du Théâtre du souffle avec quelques mots aussi.
250 €
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SUPERVIELLE (Jules). Ensemble de poèmes dactylographiés. 10 pages 32 × 21,5 sur papier fort avec corrections autographes (pour la ponctuation) et quelques notes au crayon de l'imprimeur. Bel ensemble de poèmes, destiné au Mercure de France. Certains sont titrés : Avril en montagne, L'Orage, Le Parc, etc. Le premier feuillet portant comme intitulé simplement Poèmes comporte une belle signature autographe de Supervielle à l'encre.
200 €
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Spoelberch de Lovenjoul (Vicomte Charles de). L.A.S. à un confrère. 4 p., 18 × 11,3, à son chiffre, Bruxelles, 1er août 1895. Au sujet d’une archive musicale… Spoelberch de Lovenjoul constitua une imposante bibliothèque des écrivains du XIXe siècle dont il était spécialiste (Balzac notamment), qu’il légua à l’Institut de France en 1905. Votre aimable proposition me touche beaucoup et je vous suis on ne peut plus obligé d’avoir songé à moi dans cette circonstance. Mais ces documents si intéressants ne rentrent pas dans le cadre de mes recherches et je vous conseille bien vivement si la famille de Mayerbeer ne les désirait pas, de les proposer à M. Nuitter le bibliothécaire de l’Opéra. C’est dans cette bibliothèque que leur place est marquée, me semble-t-il, à côté de tant de souvenirs précieux de tous les librettistes et de tous les grands musiciens dont les chefs-d’œuvre ont paru sur cette grande scène. P.S. Peut-être cela intéresserait-il aussi M. Gaston Calmann Lévy, le plus jeune des trois frères à la tête de cette maison de librairie. Il s’occupe beaucoup de musique et rassemble certains documents et certaines partitions.
60 €
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TARDIEU (Jean). L.A.S. à Robert Carlier. 2 pages bien pleines in-4, Gassin (Var), 14 1971. Très belle lettre. "Comme je vous sais gré de toutes vos gentillesses - et de mettre dés maintenant, en fabrication mon second "poche" ! Je crois que vous avez raison pour le titre (bien que j'ai les oreilles cassées de ce " un mot pour un autre " que l'on me jette toujours à la tête et que je ne considère pas, quant à moi, - et de loin ! - comme mon texte le plus " important " ! Enfin, tant pis : je finirai dans la peau de mon vieux maître le Pr. Froeppel, comme Jarry dans celle d'Ubu et, si j'avais la foi (ce qui n'est pas le cas), sur mon lit de mort je demanderais… la solution !) (…) " Vous aviez raison : nous avons été sous un déluge glacial pendant plus de la moitié de notre séjour (et surtout en Avignon, où j'ai assisté à la Rép[étition] g[énér]ale - assez réussie - de mon Opéra-bouffe - musique délicieuse de Claude Arrieu - : " Un clavier pour un autre " … je continue la série !)
150 €
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TARDIEU (Jean). Foucault (Marc). Photographie de Jean Tardieu. Photographie originale de Marc Foucault, tirage d’époque, 23,8 x 18 cm, vers 1975. Beau portrait du poète, sans moustaches, avec un doux visage, portant un noeud papillon.
150 €
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VALET (Paul). Paysage. Huile sur toile. Signée en bas à droite. Format 16 x 24 cm. Belle oeuvre sur toile de Paul Valet. Paul Valet, pseudonyme de Georges Schwartz (1905-1987), est un excellent poète et peintre. Né à Moscou il deviendra médecin et exercera à Vitry-sur-Seine, sa famille installée en France en 1924 après avoir quitté la Russie puis la Pologne, disparaîtra au camp d’Auschwitz. Paul Valet a publié de nombreux recueils chez divers éditeurs (Julliard, G.L.M., Minuit, etc.). Il a également publié des traductions du russe dont Requiem d’Anna AKHMATOVA. Il a aussi produit quelques 400 peintures.
1500 €
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VAN DER MEERSCH (Maxence). Invasion 14. Ensemble de documents, manuscrit autographe et tapuscrit. - 1 L.S. d’une page, 21 x 13,5 cm, à en-tête de R. Esménard des éditions Albin Michel à M. Monod, Club du Meilleur Livre, Paris, le 2 juin 1954. Madame Maxence Van der Meersch par l’intermédiaire des éditions Albin Michel transmet les pages inédites et le tapuscrit des carnets intimes de Van der Meersch destinés à enrichir l’édition d’Invasion 14 qui paraîtra au Club du Meilleur Livre la même année. - 4 pages autographes extraites du manuscrit de Maxence Van der Meersch d’une écriture très dense avec des ratures et des corrections (22 x 16,5 cm).- 3 pages tapuscrites avec des corrections manuscrites extraites des “Réflexions tirées des carnets intimes de Maxence Van der Meersch”, c’est le titre de ces pages (27 x 21 cm). Invasion 14 retrace les années d'occupation allemande dans le Nord de la France pendant la Première Guerre mondiale. C'est un roman fresque aux personnages multiples qui s'inspire de témoignages, d'anecdotes et de faits réels recueillis par l'écrivain. Paru chez Albin Michel en 1935 il manqua le prix Goncourt d’une voix, mais il obtint l'année suivante pour un autre roman L'Empreinte du dieu.
500 €
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[PAULHAN (Jean]). Le Clair et l’Obscur. P., N.R.F., 1958, in-8, br., 38 p. Édition originale. Tiré à part à 50 exemplaires publié sans nom d’auteur, avec une pagination continue du no 64 et 66 de la Nouvelle Nouvelle Revue Française (avril et juin 1958) justifié de la main de l’auteur comportant un envoi autographe signé : à 50 exemplaires no 1/ pour Yolande Fièvre (mais ce n’est qu’un commencement) /Jean P. Ce 8.8.8.Tapuscrit signé joint (27 p. in-4) de toute la seconde et dernière partie de Clair et l’Obscur : La Tentation de la pensée. Où l’esprit nous met à la gêne. Nombreuses corrections et ajouts à l’encre noire ou rouge et au crayon, signature de l’auteur en dernière page.L’ouvrage sera édité en volume avec une préface de Philippe Jaccottet aux éditions Le Temps qu’il fait en 1983.
1500 €
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