Résultat(s) de la recherche : Autographes (215)
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PAULHAN (Jean). Lettre autographe signée [à Louis de Gonzague-Frick]. 2 pages recto in-8, datée le 3 janvier [1918]. (...) “Je n’étais pas à Paris mardi, et n’ai trouvé que ce matin le mot d’Hermant. Sans quoi j’eusse bondi à la Closerie.Il me tarde de vous voir. Notre Minerve-Aurel m’invite à ses jeudis et me demande si j’ai un ami qui consente à parler du Guerrier appliqué. Que dois-je lui répondre ? J’ai apprécié votre réponse mesurée et juste à la Vie [Suite à une note non signée [M.-A. Leblond], intitulée « JeanPaulhan »]. Quand vous lirai-je dans les Solstices ?”
300 €
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PAULHAN (Jean). Lettre autographe signée à Louis de Gonzague-Frick. 1 page, format 26 x 21 cm, à l’encre violette, datée 28 mars 1954, env. conservée. Un accident aux yeux l’a envoyé dans le Midi, avec défense de lire et d’écrire. Il lui a adressé M. Eustin qui prépare une thèse. “Avez-vous vu l’exposition Dubuffet ? [Peintures, dessins et divers travaux exécutés de 1942 à 1954. Cercle Volney 17 mars-17 avril 1954] Il le faut. Voilà qui donne confiance. Je ne suis pas si bien guéri qu’il ne m’arrive encore de n’y rien voir du tout de cinq minutes. Voilà qui est vexant. Mon cher prince, “oetophore” me semble gagner à cette légère extension du sens (que vous dirigez dune main si délicate) un poids et, si je peux dire, une moelle, infiniment heureux. Merci donc de cette pulsation”.
300 €
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PERRET (Jacques). L.A.S. à “monsieur Hédiard”. 1 p. in-4 sur papier rose, s.d. D’une écriture un brin désordonnée... “je pose le flacon pour prendre la plume. Je me sens mieux. Avec ce marché-là je vais peut-être attaquer gentiment la préface. La grandeur dans la soupe la soupe dans le képi et la servitude au bout de mes bottes. Merci de tout coeur...
100 €
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PERROS (Georges). L.A.S. à Robert Morel. 1 p. in-8. Douarnenez, s.d. [début 1976]. Concerne, notamment, un texte pour l’exposition « Maitres potiers contemporains » consacrée à Jeanne et Norbert Pierlot au Château de Ratilly. Ces derniers se sont installés en 1951 à Ratilly et y ont créé un atelier de poterie, un lieu de stages et un centre d’animation culturelle qui deviendra, à partir des années 1960 et 1970, l’un des tout premiers Centres d’Art contemporain privés. À noter que Norbert a été comédien avant d’être potier et qu’il a sans doute fréquenté Georges Perros à une époque où celui-ci l’était aussi. La collection Célébration fit beaucoup pour la renommée de l’éditeur Robert Morel avec une soixantaine de titres publiés. Jean Grenier publia celui du Miroir, Morel celui du Silence. Et il y eut bien un Célébration de la pipe. “Merci de votre lettre. Je suis heureux de ce rapprochement sous le signe norbertien ! Mais Jean Grenier, déjà, m’avait chaleureusement parlé de vous. Je ne sais pas encore très bien comme je vais m’y prendre à propos de Ratilly, que je ne connais pour ainsi dire pas, n’y ayant passé que quelques heures il y a près de dix ans. Peut-être irai-je à Pâques, mais ce sera juste, très juste, pour le texte, que j ’écrirai sans doute sous forme de lettre. Quant à le Célébration, ce sera comme vous voudrez. J ’ai aussi pensé à la pipe, mais peut-être est-ce déjà fait ?”
250 €
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PILLET (Alain-Pierre). Lettre autographe signée à Sarane Alexandrian. 1 page in-4 sur papier bleu, Genève, Iles Célèbes, 8 juin 1986. Il indique à S. Alexandrian, une curieuse coïncidence à propos de Nerbois : “1964 : Horace Nerbois se rendait à Genève, au Congrès International des Rêveurs, espérant y trouver quelque éclaircissement sur (sa) destinée (Danger de vie).1986 : se tient à Genève le Congrès International de l’Energie Nucléaire, où le site de Nerbois est évoqué pour la construction d’une usine (Danger de mort).”
80 €
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PONGE (Francis). Lettre autographe signée à Emilie Noulet. 2 p., Paris, 12 décembre 1952. Très belle et importante lettre. "Comme je regrette, chère Madame et amie*, cette " phénoménologie des associations d'idées " que je ne sais quel rédacteur de Combat a stupidement laissé tomber sur le " marbre " ! C'était si bien trouvé, si original ! je m'en console difficilement. Beaucoup plus malaisément encore que de cette " méthode " absurdement métamorphosée en " mélodie " … (l'un des seuls mots que le proche contexte interdisait expressément !) Pourtant c'est un grand plaisir, malgré tout, que m'a fait la relecture de votre bel article dans ce journal. Et ces petites blessures me rendent plus précieuse encore la copie dactylographiée que vous avez eu la bonté de m'adresser par Anne Heurgon. J'admire la précision de vos formulations dont je vous sais gré, croyez-le, tout autant que de l'indulgence que vous voulez bien me témoigner. Et, certes, ce que vous écrivez in fine, avec tant de bienveillance, sur la vertu musicale de mes " reprises ", au lieu d'insister - comme à bon droit vous auriez pu le faire - sur le caractère fastidieux de mes variations (ou variantes), témoigne surabondamment de votre bonté à mon égard. Oui, vous avez raison, les variantes versifiées, dans ce livre, ne se justifient pas autrement que comme des exercices supplémentaires (de rhétorique) et n'atteignent nulle part à la qualité poétique proprement dite : celle du chant. Je me souviens de la prédilection que vous avouiez (dans une autre étude, dont plusieurs amis, je pense, ont pu vous dire de ma part l'émotion qu'elle m'avait donnée…) pour l'un des rares écrits (il s'agit de la Cruche) où peut-être une sorte d'incantation fut atteinte… Et certes - un tel argument, (je n'ai pas manqué de me l'opposer à moi-même -) peut-être refusé-je la mélodie ou l'envol, comme le renard de la fable les raisins… parce qu'ils sont trop verts ! Lisant Calder ou Éluard, Ungaretti ou Pasternak, je ne puis faire autrement que reconnaître mon infirmité… et peut-être enfin mieux me connaître. Mais voilà qui est fait depuis longtemps ! Vraiment vous le savez, s'il ne tenait qu'à moi, l'on ne me rencontrerait guère parmi les anthologies poétiques : je ne voudrais occuper qu'une petite place parmi les maniaques de l'expression, dans un coin du laboratoire verbal… enfin parmi les " préparateurs " en prose de l'alchimie du verbe… *Émilie Noulet (1892-1978) fut une romaniste, une historienne de la littérature et une critique littéraire belge. Elle fut une amie et une spécialiste de Paul Valéry, qu'elle avait rencontré en 1920, et de Mallarmé. Elle sera nommée professeur titulaire à l'Université Libre de Bruxelles à partir de 1953. C'est elle qui dirigea le mémoire de licence de Raoul Vaneigem sur Lautréamont. Voir : http://www.psychasoc.com/ Textes/Le-Comte-le-Vampire-et-la-Dame-Vaneigem-et-Ducasse-aux-bons-soinsd-Emilie-Noulet
1000 €
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PONGE (Francis). L.A.S. à Pierre-Louis Flouquet. 1 page in-4 à l’encre bleue, Les Fleurys, le 27 août 1954. “Diverses obligations, à mon vif regret, m’interdisent le voyage du Zoute, mais je vous suis bien reconnaissant de votre insistante et généreuse invite, Monsieur, et j’attendrai très impatiemment le compte-rendu des séances consacrées à la Poésie et au Langage, - assuré d’en apprendre beaucoup - et au moins un peu - de ce qu’il m’importerait tant de savoir...”
250 €
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PONGE (Francis). L.A.S. à Robert Carlier. 2 pleines pages in-4, " Le Mas des Vergers " Le Bar-sur-Loups, 10 juillet 1967. Concernant le volume Ponge à paraître dans la collection "La Bibliothèque idéale". Il se dit content de savoir Carlier rétabli... " je n'ajouterai aucune admonestation (du genre : que cela vous serve de leçons, soyez plus prudent à l'avenir) et vous offrirai à l'occasion autant de cigarettes et de verres de scotch que vous voudrez bien en accepter : je souhaite que cela soit bientôt. A la vérité, je n'ai pas du tout été choqué par cette sauce à la crevette de la couverture que vous m'envoyez. Ce n'est pas moi (Thibaudeau peut-être ?) qui avais préconisé quelle couleur que ce soit (…) et, pour être sincère, je n'attache aucune importance à cela. Ce que Gaston, Claude et vous même pourrez finalement décider aura ma bénédiction " (…) La mise en page lui a paru bonne et il souhaite que tout aille assez vite " pour que ce livre puisse sortir en même temps que mon Nouveau recueil dont j'ai donné bon à tirer voici quelques semaines. Mais il ne faudrait pas que cela retarde au delà d'octobre la mise en vente de ce dernier (cela j'y tiens expressément). Je mets au point en ce moment le texte de mes entretiens radio avec Philippe Sollers dont la parution pourrait être pour le début de l'année prochaine… "
750 €
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PONGE (Francis). Photographie de Francis Ponge. Photographie originale, tirage d’époque, 23,8 x 18 cm, vers 1975. Francis Ponge de trois quart assis à une table.
250 €
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PONS (Maurice). L.A.S. à Maurice Noël. 4 p. in-4, [Beyrouth], 6 mai 1952, à en-tête de l'American University of Beirut. Belle et très longue lettre, au sujet, entre autre, de Métrobate et de la Mort d'Eros. " Mais oui, cher monsieur, vous m'honorez grandement, et vous me faites une grande joie en publiant si somptueusement ma petite nouvelle - et le peu de ressentiment que j'avoue vous avoir gardé pour votre long, long silence fait place à une très profonde reconnaissance… " Suit un long paragraphe sur le " beau pays libanais "… " …Le long des routes que parcourent le soir nos luxueuses voitures, les petits enfants nous offrent des fleurs, des poissons et des oiseaux : n'est-ce pas une image du paradis ? "" Mais en paradis, qu'ai-je à y faire ? ", demandait Aucassin, dans cette pièce si souvent jouée avec les théophiliens, et qu'ici, à Beyrouth, j'expliquais à mes cours"(…)"J'ai presque achevé " La Mort d'Eros " qui m'entraînait entre Paris et Genève, avec des comédiens en voyage, interpréter Shakespeare (Eros est un soldat d'Antoine, dans Antoine et Cléopâtre). Le livre entier baigne dans la lumière des théâtres. Puissent les bains de mer me laisser le temps de le mener à bien !! J'ai grande hâte que vous le lisiez - car je me souviens bien que d'avance, il vous appartient, à vous avant tout autre… Je n'oublierais jamais la façon dont vous vous m'avez lu un après midi certaine page de Métrobate. J'en avais été terriblement ému, et il m'a semblé comprendre, ce jour là, comment il fallait écrire la langue française, pour qu'elle touche, et pour qu'elle marque. A chaque page de ce nouveau livre, je me suis rappelé cela, et j'y ai veillé. J'espère que mon manuscrit sera à Paris en fin juin, début juillet. Quant à moi, je pense flâner un peu à travers le petit bassin méditerranéen (…). Georges Schéhadé de retour en France, sera chargé de transmettre ses remerciements et sa reconnaissance. Le Figaro Littéraire soutiendrait-il éventuellement Métrobate pour le prix des Critiques ? Tout le monde n'est pas Julien Gracq !…" Et il l’obtint, en 1955, avec le recueil de récits, Virginales, pour le prix de la Nouvelle...
250 €
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POREL (Jacques). 3 L.A.S. à Pierre André-May. P., 3 et 24 mai (1923), 3 p. in-8 et in-4. Fils de l'actrice Réjane, ami de Marcel Proust, Jacques Porel fit la connaissance d'André-May au Boeuf sur le Toit. Correspondance concernant une de ses contributions à la revue Intentions, le compte-rendu de Filibuth ou La Montre en or de Max Jacob...
100 €
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POULAILLE (Henri). 2 L.A.S. à Robert Carlier. 2 pages in-4 et in-8, Paris, 18 août 1952 - 4 juin 1956, à en-tête des éditions Bernard Grasset. Assez longue lettre pleine de sollicitude après que Carlier ait quitté le C.F.L. On lui a déclaré que “vous ne faisiez plus partie de la maison”, j’ai eu un petit frisson dans le dos - Quel coup de Jarnac aura-t’il été victime ?...” Il a eu une conversation avec J.P. Lhopital... “J’ai du lui paraître très ému, ça m’avait un coup, et j’ai un peu profité de cela pour lui dire certaines choses, et pour qu’il comprenne que le Club était l’oeuvre de Carlier...” Dans la lettre de 1956 il annonce qu’il quitte Grasset “fin de mois, je pourrais travailler...”
50 €
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POULAILLE (Henry). L.A.S. à Frédéric Lefèvre. 1 page in-4, jeudi 14 août 1930.Viendrez-vous ? Quand ? PEISSON et moi avons des gens à voir et ce serait embêtant que vous nous ratiez (…) Nous devons partir à Toulon. De préférence passez donc chez GIONO si vous partez avant le 23. Merci de vos articles. Peisson aussi vous remercie…
50 €
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PREVOST (Jean). Une sortie d’Hermidas Bénard. MANUSCRIT AUTOGRAPHE SIGNÉ. 20 p. in-8 à l’encre bleue. Daté 8-10 octobre 1932. C’est le manuscrit complet de cette nouvelle publiée dans la Nouvelle Revue Française no 230 du 1er novembre 1932, reprise en volume dans le recueil Lucie-Paulette (N.R.F., 1935, dans la collection dirigée par Paul Morand La Renaissance de la Nouvelle) puis, plus récemment, dans Du coté de Goderville (nouvelles), Éditions des Falaizes, en 2001. Le manuscrit comporte des corrections et des ajouts ainsi qu’une note manuscrite inédite de Prévost qui apporte un éclairage sur la composition de ce beau récit et que nous reproduisons in-extenso : “Sortie d’H. Bénard. Sujet trouvé presque abstraitement — une sortie de bateau de sauvetage, puis rendu concret par des souvenirs de Fécamp. Travail d’invention en promenade et au lit, le vendredi 7 octobre, fort vif. Plus froid le samedi. Je jette quelques repères ou répliques sur une feuille volante, puis je me mets au texte. Gêné de tant de phrases nécessaires au début, et sans beauté, le courage me revient. Travail sans facilité dimanche, plus riche et plus facile lundi. Optimisme (chose rare) en relisant et corrigeant”.
1800 €
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Pontalis (Jean-François et Jean-Bertrand). 12 L.A.S. à Marc Barbezat. PONTALIS (Jean-François et Jean-Bertrand). 12 L.A.S. à Marc Barbezat. 26 p. d’une fine écriture format in-8. Neuilly sur Seine (le plus souvent), octobre 1942 — 5 mars 1949, enveloppes cons. « L ’ancien enfant prodige, qu’a-t-il fait de ses dons? Quel parti a-t-il tiré de ses lectures, de sa proximité avec des écrivains et des poètes — Cocteau, Genet, Olivier Larronde, Violette Leduc, Louise de Vilmorin, bien d’autres —, de ses rêveries prolongées que, pendant tout un temps, suscitaient les fumées de l’opium ? Qu’est devenu son « journal » où, j ’imagine, il n’épargnait personne, ni ses amis ni lui-même, lui qui s’était exclamé à mon adresse : “Publier de son vivant, c’est d’un vulgaire ! Posthume, mon bon Jean-Bertrand, posthume !” De lui, à part quelques pages inachevées, il ne reste rien. Même le “posthume”, il l’a refusé ». Une rare et très intéressante correspondance par le frère «maudit» du célèbre psychanalyste. Jean-Bertrand Pontalis fut l’élève de Jean-Paul Sartre, il collabora à la revue Les Temps modernes et fut en analyse avec Jacques Lacan. Il deviendra une sommité du monde psychanalytique à partir des années soixante. Il est co-auteur du célèbre Vocabulaire de la psychanalyse que l’on désigne toujours comme le Laplanche et Pontalis. Écrivain et éditeur, on lui doit d’avoir créé les collections L ’un et l’autre, chez Gallimard, après Connaissance de l’inconscient. Au terme d’une existence bien remplie, Jean-Bertrand, Jibé, publiera un troublant récit autobiographique intitulé Frère du précédent (Gallimard, 2006, Prix Médicis essai) qu’il consacre aux rapports avec son ainé, Jean-François. Il brosse par petites touches l’histoire d’une complicité devenue jalousie puis haine farouche… « Même s’il est mort depuis quelques années, je n’arrive toujours pas à savoir s’il me détestait ou s’il m’aimait. Mais, ne serait-ce que par pudeur, je ne voulais pas m’en tenir à une simple description de cette relation. J ’ai donc choisi de m’intéresser, par le moyen d’une série de jeux de miroirs, à d’autres couples de frères, réels ou de fiction : Marcel et Robert Proust, Vincent et Théo Van Gogh, les frères Champollion. Ou encore les Goncourt : à la mort du cadet, Jules, on surnomma le survivant la veuve — le mot couple prend là toute sa force ». Dans ces lettres il est question de différents projets de publications que Jean-François Lefèvre-Pontalis destine à L ’Arbalète, la revue dirigée par Marc Barbezat, en premier lieu d’un cahier consacré à Raymond Radiguet avec textes, documents inédits, études et hommages. Ses lettres, assez vibrionnantes, témoignent d’une belle maîtrise du langage ainsi que d’une solide connaissance du monde des écrivains et de l’édition. Rappelons qu’à cette époque on attend que Jean-François Lefèvre-Pontalis prenne une place de premier choix parmi les écrivains de la nouvelle génération. On parle de lui, ni plus ni moins, comme d’un nouveau Marcel Proust. Il est souvent question de Max Jacob, de Jean Cocteau ou de Jean Hugo avec lesquels il est en intimité. Deux lettres concernent le numéro spécial de l’Arbalète sur les romanciers américains, Eugene O’Neil, Erskine Caldwel ou Djuna Barnes. Il est aussi question de Jean Genet, Georges Auric, Christian Bérard, Olivier Larronde ou Michel Cournot (“un jeune grand ami à moi, il tient ses travaux très secrets, mais il écrit on ne peut mieux, j ’espère lui soutirer un jour une petite pièce, et vous la faire parvenir…”). Son frère cadet, Jean-Bertrand, est le plus souvent associé à ses projets. Jean-François évoque même “un numéro de notre façon ; The Waste-paperbasket « La Corbeille à papier », un recueil de poèmes et de proses à quatre mains, “que nous voulions présenter chez vous, et signer les frères Pontalis…” Suivent ces lignes : “Nous avons compris que notre imagination verbale n’est pas l’Imagination, Reine du vrai. Nous vous donnerons peut-être quelque chose d’autre un jour ; en attendant vous aurez mon travail de commis sur Radiguet. (…) Mon frère vous a envoyé un début d’un roman de jeunesse (Les Dimanches Illustrés) sur le conseil de Sartre. Je vous recommande mon frère. En rêve l’autre nuit on m’a dit que : non content d’avoir du talent il voulait avoir du génie. Et c’est ça même”. (…) “J ’espère que vous le rencontrerez en venant à Paris. Il habite St. Germain des Prés, et vous pourriez prendre rendez-vous. Il ne me ressemble pas du tout, heureusement pour lui”. À partir de la fin 1944 les rapports commencent à se désagréger entre J.-F. L.-P. et Marc Barbezat. C’est tout naturellement que Jean-Bertrand va prendre la relève. Ce sont les dernières lettres de cette précieuse correspondance.
1500 €
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RABINIAUX (Roger). Impossible d'être abject. P., Buchet/Chastel, 1958, in-12, br., 209 p. Edition originale. Pas de grands papiers. Envoi a.s. à Gilbert et Geneviève Lafragette, ce livre noir...” L.S. jointe aux mêmes. Thiers, 16 avril 1959, 1 p. in-4 à en-tête “Le Sous-Prèfet”. Belle lettre amicale de laquelle nous détachons ce paragraphe: “Impossible d’ëtre abject” n’a été qu’un succès très moyen de critique et un succès très moyen de vente, mais j’ai eu des témoignages d’intérêt, voire d’admiration qui m’ont tout de même fait très plaisir et qui prouvent que ce livre comme je le pense, et comme tu as la gentillesse de le penser est mon meilleur livre”.Dos insolé.
80 €
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RAY (Jean). Entre deux pages d’Heptaméron. Poème inédit tapuscrit. Poème inédit en vers d’une page, format 27,3 x 21,5 cm, 24 lignes. “On nous dit que les peines sont/ Passagères , et qu’elles font/ Comme rides à la surface/ De l’eau qui vient, murmure, passe.../ Il ne fallut que quelques mots,/ Venus de par delà de l’eau/ Pour changer en gaîté, ton ire/ Rendre à tes lèvres leur sourire... etc.
50 €
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RAY (Jean). “Tout ce qu’on imagine est réel : il n’y a même que cela qui soit réel”. Tapuscrit. 3 pages 28 x 19 cm, datée au crayon de papier “Sept 51”, signé “Jean Ray Gent” au stylo bille au verso de la dernière page. “Si un vieux moine venait me dire : j’ai vu le diable; il a une queue et des cornes. Je lui répondrais : mon père, en admettant que par hasard, le diable n’existât pas, vous l’avez créé ; maintenant à coup sûr il existe. Gardez-vous en ! (...) Il faudrait en revenir aux belles légendes, à la poésie des poètes et des peuples, à tout ce qui donne le frisson du beau. Mais notre société est pleine de pharmaciens qui craignent l’imagination. Et ils ont bien tort”. Etc.
500 €
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REVERZY (Jean). L.S. à Jacques Brenner. 1 p. in-4, Lyon, 11 novembre 1954, à en-tête de son cabinet. Belle lettre au sujet du premier roman de Reverzy Le Passage (Julliard), qui obtient le prix Renaudot 1954 lui assurant brutalement plus de 100 000 lecteurs, la célébrité, une vie publique… “Excusez-moi d’avoir tardé à vous remercier pour l’article que vous avez consacré à mon roman. C’est hier seulement que j ’ai connu cet article chez notre éditeur où j ’étais allé connaitre « ma presse ». Le bien que vous dites de mon livre me touche et m’encourage. Ce n’est pas sans inquiétude que j ’ai pu envisager le jugement que porteraient sur mon ouvrage les gens de ma génération ; et, m’étant mis à écrire tardivement, j ’ai pu craindre que ma pensée et les réactions de ma sensibilité en face de la vie fussent démodées. L ’accueil d’un écrivain comme vous, marqué par les évènements d’un même temps, m’ôte bien des inquiétudes. Soyez en remercié…”
200 €
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REVUE INTENTIONS. DIVERS. Revue Intentions. Environ 100 L.A.S. L.S. ou C.A.S. à Pierre ANDRÉ-MAY. 16 MANUSCRITS AUTOGRAPHES SIGNÉS, poèmes, proses ou articles. Soit un ensemble de près de 200 pages. Toutes les correspondances concernent la revue Intentions, les manuscrits ont, le plus souvent, été publiés dans la revue. André Desson (4), J.J. van Dooren (4 + 1 mss), Lucia van Dooren (5), Georges Duvau (6 + 1 mss), Jean Fayard (2 + 1 mss), Paul Fierens (4 + 1 mss), Arthur Fontaine (1), Georges Gabory (1), François Gachot (3), Henri Ghéon (1, sur Gide), Ismail Girard (1), Émile Henriot (1, sur Fargue), Philippe Hériat (1), Henri Hertz (1), Robert Honnert (6 + 4 mss), Jean Hytier (8), Bertrand de Jouvenel (2 mss), René Kerdyk (1), P.G. La Chesnais (2), Paul Leclère (3), O. Mannoni (5 + 1 mss), Maurice Martin du Gard (3), Emile Moreau (2), Pierre Morhange (1), François Norçay (1 mss), Comte J. de Pesquidoux (1), Philippe Poidatz (10), Mario Puccini (2), Marcel Raval (2, sur Fargue), Jacques Rivière (1, sur Larbaud), Pierre-Jean Robert (2 + 1 mss), Gilbert Robin (4), Maurice Roya (1), André Salmon (1), André Schuck (1 mss), J. et J. Tharaud (1), Albert Thibaudet (1), Pierre Tisserand (1), Mme A. Toupine (3), Fernand Vanderem (1, sur Larbaud), André Vigneau (1 + 1 mss), Edward Woroniecki (3), Michel Yell (3 + 1 mss), Italo Zaratin (2).
1500 €
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RICHAUD (André de). 6 L.A.S. à Jean Puyaubert. 18 p. in-8 ou in-4, pas de dates [1933]. On y joint une lettre signée de son ami Michel PICCOLI au Docteur Jean Puyaubert datée du 7 avril 1959, 2 p. in-4. Le docteur Jean Puyaubert apportera amitié et aide financière à André de Richaud — ainsi qu’il le fera pour Artaud et Roger Gilbert-Lecomte. Comme Artaud (dont il a, par ailleurs, été proche), Richaud a été suivi par le Docteur Allendy — qu’il évoque ici — et plus tard par Gaston Ferdière. André de Richaud vit à cette époque à Paris. Il a publié deux ans plus tôt son roman La Douleur qui l’a rendu célèbre puis deux de ses pièces ont été montées par Dullin au Théâtre de l’Atelier. Il est question à plusieurs reprises dans ces lettres de l’état soldatesque de Richaud qui fait en 1933 son service militaire et c’est à l’école du même nom qu’il a été affecté. Vagabond célèbre de Saint-Germain, Richaud a mené une vie dissolue dont ses lettres portent trace : J ’étais dans un état de nervosité effrayante même pas attribuable à l’alcool puisque je bois beaucoup moins. Mais insomnies… crises de noir… Au début des années 30, il est très lié avec Roger Vitrac (cette sorte de grand salaud va encore se taper un voyage en Grèce) et à la petite société gravitant autour des Deux Magots d’où il donne volontiers des nouvelles à Jean Puyaubert : Ribemont est toujours gentil comme tout. Daumal est soldat a Paris, etc. Rencontre Artaud avec son air « le plus Baudelaire du pauvre », m’a demandé ou je comptais donner ma prochaine pièce, je lui ai répondu avec mon air le plus insolent que j ’hésitais entre Le Palais Royal et les Mathurins et que j ’attendais la réponse de Spinelly* qui avait la pièce en main !… À son correspondant, il fait également part de ses projets personnels avec Dullin ou avec Frédérique Delanglade en compagnie duquel il envisage un voyage dans les Hurdes : Lu l’article de Roger dans l’Intran : un peu « érudit » !… Je pense que mon reportage en Espagne va gazer pour octobre. Si tu avais des renseignements particuliers sur ces peuplades sauvages qui sont au nord de Salamanque et que les Allégret avaient essayé en vain de filmer. C’est là que je dois aller avec Fred qui fera des dessins et des photos. Tu serais très chic de me les envoyer ou des titres de livres qui parlent de ces zigues. Dullin est très content de ce que je lui ai montré du Bel Esprit. Malheureusement, l’existence de l’Atelier est sérieusement menacée. On a coupé le téléphone, la lumière, etc. Le pauvre homme est absolument effondré. As-tu lu cette vieille nouvelle (ils devaient l’avoir depuis 4 ou 5 ans) parue dans la Revue Hebdomadaire.** Cela n’a d’intérêt que placé à son époque (par rapport à Giono, je veux dire qui débutait lui aussi et surtout par les thèmes repris 5 ans après dans La Fontaine des Lunatiques. Le Grix m’a, à cette occasion donné mes 500 francs, il va me payer vite la nouvelle. Je compte pour rien les yeux de crocodile concupiscent qui valaient bien plus !… Je pense que malgré le silence de la presse, tu as su le suicide de Raymond Roussel à Palerme. Dans son testament il a laissé 250 000 balles pour une statue de lui de 3 mètres de haut au Père Lachaise. L ’« écriture coruscante » de Richaud, comme la qualifie Pierre Seghers dans son Anthologie des poètes maudits, jaillit à pleins traits dans cette correspondance. Jusqu’à la fin de son existence, Richaud a été soutenu notamment par Michel Piccoli, qui essaie de récolter des fonds auprès de ses derniers amis : Buñuel, Kahnweiler, Queneau, Pagnol, Camus, Prévert, Audiberti, Vian, Leiris… Cette belle correspondance donne aussi un passionnant témoignage sur le milieu littéraire et théâtral des années trente. *Andrée Spinelly, célèbre comédienne de l’époque. ** no 27, juillet 1933, Le Mal de la Terre.
1500 €
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ROLLAND DE RENEVILLE (André). 2 L.A.S. à Robert Carlier. 2 pages 1/2 in-4, Paris, 2 et 22 mars 1948. Concernent des préfaces pour les éditions au C.F.L. à Là-Bas de J.-K. Huysmans et de l’ Histoire merveilleuse de Peter Schelemihl, l’homme qui a perdu son ombre. “C’est entendu, je vais écrire la préface que vous désirez au “Pierre Schlemihl” de Chamisso, que j’aime beaucoup. Je vais m’efforcer de vous la donner assez vite...”On joint une lettre dactylographiée du C.F.L. adressée à Renéville.
80 €
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ROLLINAT (Maurice). L.A.S. à Gustave Geffroy. 3 pages bien pleines, 17,8 × 11,4, datée 22 juillet 1888, env. conservée. Belle lettre. Préparatifs pour une soirée musicale à la maison de La Pouge. Il est assez longuement question dans la première partie de la lettre de démarches pour obtenir au fils Baronnet un poste récemment vacant au lycée de Guéret, poste grâce auquel il renoncerait à toute idée d'aller à Paris. Avec la place d'instituteur, il aurait ainsi 2000 francs d'appointements, ce qui lui vaudrait mieux que 3000 francs à Paris, et tranquilliserait beaucoup la famille fort inquiète de le voir aller si loin (…) Je m'en rapporte donc absolument à vous pour l'heureuse réussite de cette affaire. …nous avons trouvé une combinaison pour vous coucher tous à la Pouge (c'est le vrai nom du Palais de la Pauvreté !!) vous coucherez MULLEM et vous dans la petite chambre à côté de la nôtre, transformée en chambre à 2 lits et Messieurs BONNETAIN et JOURDAIN dans la chambre que vous occupiez la dernière fois : à moins cependant que la chose ne soit pas du goût de ces messieurs, préférant peut être le seul à seul, vous voudriez alors me le dire tout franchement. Dites à Mullem qu'il se munisse de quelques cordes (Medium) de piano et à nous deux nous pourrons peut-être remplacer celles qui manquent et accorder l'instrument avec la Clef que je possède. Dans un post-scriptum il rappelle à Geffroy de ne pas oublier d'apporter des sangles et le papier de copies que vous m'aviez offert…
500 €
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ROMAINS (Jules). 4 L.A.S. à Pierre ANDRÉ-MAY + une liste autographe d'adresses. P., 5 janvier 1922 et s.d., 5 p. in-8 et in-4, dont une à en-tête de l'École du Vieux Colombier. Il donne une bonne appréciation de la revue naissante, d'autant plus que Pierre André-May place Jules Romains, avec Proust, Gide ou Valéry, parmi ses maîtres. "Le premier numéro d'Intentions vous fait honneur. Il contient d'excellents morceaux, et il est présenté avec goût. Quant à votre page d'introduction, on ne peut la lire sans un soulagement. Voilà donc des jeunes gens qui ne se croient point tenus d'être des muffles! On commençait à se demander si la guerre, entre autres choses, n'avait point détruit toute "gentillesse" au coeur des nouveaux venus. Nous autres, quand nous avions vingt ans - vers le début du siècle - nous avons certes dit et imprimé plus d'une naïveté, plus d'une sottise. Il nous est arrivé de manquer de discernement. Mais la violence de notre effort d'innovation ne nous avait pas désappris le respect. Ceux qui, devant nous, pour faire les malins, se seraient avisés de bafouer Verlaine, Verhaeren, Jammes, ou Debussy, eussent été bien reçus. Et si quelque aventurier des lettres vous dit que l'admiration contrarie l'esprit créateur, haussez les épaules..."
300 €
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ROUAULT (Georges). Carte autographe signée à un “cher docteur”. 2 pages in-8, s.d. (1937).“Je pense à vous bien qu’il me semble pas que je sois pressé, mais un bronchite en voie de guérison m’a forcé à un très lourd retard.Je le déplore je m’en excuse mais vous êtes présent à mon souvenir pictural je désire vous satisfaire autrement qu’avec des excuses - mais j’ai été forcé de remettre à janvier 1938 ce que j’avais promis pour décembre 1937...”A noter qu’un tableau de 1937 s’intitule Christ et Docteur. En 1938 eut lieu à New York au Museum of Modern Art, une exposition de son œuvre gravé.
500 €
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